Les dirigeants de l’Union Européenne se réunissent, ce jeudi, à Bruxelles pour un conseil européen extraordinaire consacré à la crise des migrants en Méditerranée.
Quelques jours après les multiples naufrages en Méditerranée d’embarcations de migrants, les dirigeants de l’Union Européenne ont décidé d’agir. Ils se réunissent, ce jeudi, à Bruxelles, la capitale belge, afin d’évoquer la situation et de trouver des solutions pour éviter que ces naufrages se reproduisent.
Multiples mesures
Durant cette réunion, les chefs d’Etat et de gouvernement envisagent de réviser l’opération Triton qui est une mission de surveillance navale des frontières, qui a succédé à l’opération Mare Nostrum, conduite par la marine italienne. Les ministres européens des Affaires étrangères et de l’Intérieur prévoient de lutter contre les réseaux de passeurs et appelle l’Union Européenne à capturer et détruire les navires utilisés par les trafiquants qui monnayent les traversées vers les rivages européens de la Méditerranée.
Les 28 Etats membres de l’Union Européenne comptent également examiner un projet pilote consistant à accueillir 5 000 Syriens, répartis de façon équitable dans l’ensemble des pays membres. Depuis janvier 2015, l’ONU estime que 35 000 migrants ont tenté de traverser la Méditerranée pour fuir la guerre et la misère.
Le naufrage de ce dimanche a suscité une vague d’indignation. Les ONG ainsi que le Haut commissaires de l’ONU aux droits de l’Homme ont pointé du doigt les politiques migratoires de l’Union Européenne. Selon eux, les actions de l’Union Européenne transforment la mer méditerranéenne en un immense cimetière maritime.
Un chalutier a chaviré, le 19 avril dernier, au large des côtes libyennes avec à son bord plus de 700 personnes. Seuls 28 survivants auraient été récupérés par un navire marchand, selon le Haut commissariat aux réfugiés.