Les Casques bleus chinois de la MONUSCO se sont officiellement retirés de la province du Sud-Kivu en République Démocratique du Congo.
Le mardi 11 avril 2024 a marqué le retrait officiel des Casques bleus chinois de la province du Sud-Kivu en République Démocratique du Congo (RDC). Cette cérémonie symbolique représente une nouvelle étape dans le retrait progressif de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO), réclamé par les autorités congolaises.
La cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita, a tenu à saluer le professionnalisme et la discipline des soldats chinois qui, depuis 2003, étaient basés au bord du lac Kivu et œuvraient principalement sur des projets d’ingénierie et de réhabilitation d’infrastructures. Le départ de ces 200 Casques bleus chinois s’inscrit dans un contexte de tensions accrues dans l’Est de la RDC.
Combler le vide laissé par la MONUSCO
En effet, malgré la présence de la MONUSCO depuis plus de deux décennies, les groupes armés continuent de semer la violence et l’insécurité dans la région. En décembre 2023, le Conseil de sécurité de l’ONU a acté le retrait progressif de la MONUSCO, en réponse aux demandes du gouvernement congolais. Cependant, ce retrait suscite des inquiétudes de la part de la communauté internationale, qui craint une recrudescence des violences dans un contexte sécuritaire déjà fragile.
Le retrait des Casques bleus chinois du Sud-Kivu est une étape symbolique importante. L’évolution de la situation sécuritaire demeure une zone d’ombre. Les forces de sécurité congolaises seront-elles en mesure de combler le vide laissé par la MONUSCO ? Là est toute la question. Les prochains mois permettront d’en savoir davantage.