Le continent africain a connu une journée meurtrière, hier jeudi. On dénombre des dizaines de morts, principalement au Tchad et en Guinée Conakry. Dans les deux pays, les autorités ont fait usage de balles réelles.
Il n’y a pas qu’au Tchad où cela a chauffé, jeudi 20 octobre. En ce jour marquant la fin des 18 mois de Transition, les populations ont investi les rues de la capitale N’Djamena. Objectif : faire respecter au président de la Transition, Mahamat Idriss Déby, sa promesse. Des manifestations qui ont viré au drame.
Outre les gaz lacrymogènes, les forces de défense et de sécurité ont aussi fait usage de balles réelles. Juste pour disperser des manifestants ? Un usage excessif de la force, estime Paris qui a appelé à la retenue et un retour au calme. Une journée de jeudi qui a fini par être meurtrière, avec un lourd bilan.
Une trentaine de personnes ont perdu la vie dans des heurts. Une vingtaine de civils et une dizaine d’éléments des forces de défense et de sécurité. Pendant ce temps, un autre pays vivait des incidents similaires. Il s’agit de la Guinée où des manifestants sont aussi sortis massivement à l’appel du FNDC. Des manifestations contre la junte au pouvoir toutes aussi meurtrières.
Trois morts et plusieurs blessés en Guinée
Trois civils tués et une vingtaine de blessés par balles, selon le Front National de Défense de la Constitution. Le procureur de Conakry, Yamoussa Conté, parle de six blessés dans les rangs des forces de sécurité, dont cinq graves. Evoquant deux blessés parmi les civils, il a ordonné des poursuites contre les organisateurs et tous les participants à la « manifestation interdite ».
Au Tchad comme en Guinée, les motifs des manifestations sont similaires. Il s’agit en effet d’appels lancés aux différentes juntes, pour un retour rapide des civils au pouvoir. En Guinée, les revendications comprennent en sus la libération des détenus politiques. Ce jeudi, il y a eu plusieurs arrestations, selon le FNDC.
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