La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) traverse une période de turbulences sans précédent. Les récentes prises de pouvoir militaires au Burkina Faso, au Mali et au Niger ont conduit ces pays à se retirer de l’organisation régionale, fragilisant ainsi l’unité et la cohésion de l’Afrique de l’Ouest.
Malgré ces tensions, la CEDEAO ne renonce pas à retrouver une unité. Elle souhaite ardemment le retour de ces trois États membres, conscients des enjeux que cela représente pour la stabilité et le développement de la région. La CEDEAO est fondée sur les principes de solidarité et d’intégrité territoriale. Le départ de ces trois pays représente une perte significative pour l’organisation et affaiblit sa capacité à agir de manière collective.
Un enjeu de stabilité régionale
Les crises politiques et sécuritaires que traversent ces pays ont des répercussions sur l’ensemble de la région. Le retour de ces États permettrait de renforcer la coopération régionale et de favoriser une résolution pacifique des conflits. Les économies des pays de la CEDEAO étant étroitement liées. Le retour de ces trois États permettrait de redynamiser les échanges commerciaux et de renforcer les chaînes de valeur régionales.
La CEDEAO joue un rôle central dans la lutte contre le terrorisme au Sahel. La présence du Burkina Faso, du Mali et du Niger est essentielle pour coordonner les efforts régionaux et faire face à cette menace commune. Le retour de ces pays ne se fera pas sans conditions. La CEDEAO ayant clairement indiqué qu’elle exigera le respect de l’ordre constitutionnel et le retour à une gouvernance démocratique.
Création de l’Alliance des États du Sahel
Les sociétés civiles de ces pays sont profondément divisées. Un processus de réconciliation nationale sera nécessaire pour restaurer la paix sociale et permettre une transition démocratique réussie. Le retour du Burkina Faso, du Mali et du Niger au sein de la CEDEAO représente également une opportunité de renforcer l’intégration régionale.
Le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont rompu avec la CEDEAO en février pour former l’Alliance des États du Sahel (AES) et ont tenu leur premier sommet le 6 juillet à Niamey, la capitale du Niger.