Retour des « microbes » au Cameroun : une menace qui renvoie à la Côte d’Ivoire


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Microbes
Le Gouverneur du Littoral en guerre contre les "microbes"

À Douala, capitale économique du Cameroun, la terreur revient sous la forme d’une nouvelle vague de violences perpétrées par des groupes de jeunes délinquants armés de machettes, surnommés « microbes ». Ces criminels sévissent dans le quartier de la Cité des Palmiers. Actuellement, plusieurs victimes de ces agressions se trouvent sous soins intensifs à l’hôpital local. Une menace qui rappelle celle en cours en Côte d’Ivoire où les « microbes » dictent leurs lois dans certains quartiers.

Le 7 octobre 2024, quatre personnes ont été attaquées dans la nuit, dont un homme qui risque l’amputation d’un bras en raison de la gravité de ses blessures. Ces victimes, prises pour cibles par ces jeunes armés, se trouvaient dans la rue, les commerces et les débits de boissons. Ces agressions marquent le retour des « microbes », qui sèment la panique dans la population.

Ces événements tragiques surviennent seulement quelques semaines après une précédente attaque meurtrière dans le quartier de Bali, situé dans le premier arrondissement de Douala. Le 20 septembre 2024, des « microbes » avaient également agressé des passants, dérobant téléphones et autres biens sous la menace d’armes blanches. Le bilan de cette attaque avait fait un mort et plusieurs blessés.

Violence grandissante : un climat d’insécurité à Douala

Face à cette montée de la violence, le gouverneur de la région du Littoral avait tenu une conférence de presse le 24 septembre 2024, affirmant que tous les délinquants impliqués seraient bientôt arrêtés. Il avait alors appelé à une collaboration accrue entre les forces de sécurité et la population, tout en réaffirmant l’autorité de l’État et en rassurant que la ville de Douala demeurerait sous contrôle.

Malgré les déclarations des autorités locales, la situation reste tendue dans la capitale économique du Cameroun. La résurgence des attaques attribuées aux « microbes » souligne la difficulté des forces de sécurité à endiguer ce phénomène criminel. Bien que les autorités insistent sur le fait que Douala n’est pas « invivable », la population continue de vivre dans la peur. Elle craint à tout moment d’être la prochaine cible de ces jeunes délinquants.

Une menace similaire à celle de la Côte d’Ivoire

À Douala, comme en Côte d’Ivoire, les « microbes » représentent un fléau pour les populations urbaines. Ces bandes de jeunes délinquants, souvent armés et violents, sèment la terreur dans les quartiers pauvres, où ils exercent une pression permanente sur les résidents. Les agressions armées, les vols à main armée et les attaques à l’arme blanche deviennent récurrents dans ces zones. Ce qui crée un climat d’insécurité et de peur dans les villes.

En Côte d’Ivoire, ces jeunes délinquants armés, connus sous le même nom de « microbes », sont également responsables d’attaques violentes dans des quartiers tels que la commune d’Abidjan, notamment dans les zones périphériques et les quartiers pauvres. Là aussi, ils se livrent à des violences gratuites, agressant les passants et volent des biens personnels comme les téléphones et les sacs. Ces actes créent une insécurité généralisée, et la population se sent délaissée face à l’incapacité des autorités à mettre un terme à cette menace.

Inaction des autorités : un facteur commun

Dans les deux pays, l’inaction perçue des autorités face à cette montée en puissance des « microbes » accentue la frustration des citoyens. Bien que les gouvernements locaux aient promis une répression ferme et des mesures de sécurité renforcées, la réalité sur le terrain reste souvent bien différente. En Côte d’Ivoire, comme à Douala, les forces de l’ordre peinent à juguler le phénomène malgré les déclarations publiques de volonté de mettre fin à ces groupes criminels.

Cette situation nourrit le sentiment d’abandon chez les citoyens, qui sont souvent les premières victimes de ces bandes violentes. La récurrence des attaques et les promesses non tenues des autorités alimentent un sentiment d’impunité chez les « microbes », qui continuent leurs activités criminelles en toute tranquillité. En Côte d’Ivoire, des initiatives telles que la création de programmes de réinsertion pour les jeunes délinquants ont été mises en place, mais elles restent limitées par des problèmes de financement et de portée.

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