Le navire dénommé « Wilis », qui a remplacé le « Joola », a accosté à la gare maritime de Ziguinchor samedi à 13 heures (GMT) après près de 17 heures d’horloge de navigation.
La liaison maritime entre Ziguinchor et Dakar était suspendue
depuis plus de trois ans, suite au naufrage du navire le « Joola » au large des côtes gambiennes, le 26 septembre 2002. Ce drame avait fait plus de 1800 victimes.
« Notre ambition est de participer au désenclavement de la
Casamance dont fait partie Ziguinchor pour en faire un pôle de
développement dynamique par la relance des activités économiques et du tourisme », a déclaré, à bord du « Wilis », Nouredine Mellouki, le directeur général de la Société maritime de l’Atlantique (SOMAT), structure chargée de gérer la ligne Dakar-Ziguinchor.
Selon le Directeur général de la SOMAT, le « Wilis » fera deux
rotations hebdomadaires. « La tarification à bord de ce navire
s’établit comme suit : les sièges à dix mille (10.000) F CFA, les couchettes à douze mille (12.000) FCFA et les cabines à vingt quatre mille (24.000) FCFA », a-t-il affirmé, précisant que la subvention de l’Etat a permis de fixer ces tarifs qui « sont relativement abordables ».
700 passagers pour le prochain bateau
« C’est compte tenu de l’urgence de l’ouverture de la ligne
maritime Dakar-Ziguinchor que le bateau indonésien le Wilis,
d’une capacité de 462 passagers et de 100 tonnes de marchandises, a été affrété », a souligné Nouredine Mellouki, avant d’annoncer que le navire qui prendra le relais de Wilis est en construction.
Contrairement au Wilis, ce bateau annoncé aura une capacité de
700 passagers et pourra transporter des véhicules et des
marchandises.
Dans le but de faciliter les échanges commerciaux entre les deux parties du Sénégal, M. Mellouki a affirmé qu’un « bateau cargo » prendra bientôt la mer, pour accompagner le « Wilis ».
Pour sa liaison inaugurale, le « Wilis » a transporté 150 passagers parmi lesquels des hommes de médias, les représentants des Collectifs des familles des victimes du Joola et des cadres originaires de la Casamance.
Fruit de la coopération entre le Sénégal et le Maroc, la SOMAT
est constituée à 51 pour cent de capitaux de la Compagnie
marocaine de navigation (COMANAV), à 24,5 pour cent du Conseil
sénégalais des chargeurs (COSEC), et à 24,5 pour cent du Port
Autonome de Dakar (PAD).