Après la violente évacuation d’une centaine de réfugiés mardi soir Avenue de Flandres, dans le 19ème arrondissement de Paris, les forces de l’ordre ont une nouvelle fois de plus expulsé tous ceux qui y sont retournés, les sommant de monter dans des bus sans leur signifier leur destination.
Après avoir violemment expulsé mardi soir, vers 22h, Avenue de Flandre, une centaine de réfugiés, la plupart originaires du Soudan, les forces de l’ordre sont revenues mercredi, en début d’après-midi, pour effectuer une nouvelle évacuation. Tous ceux qui la veille avaient refusé de s’en aller, et étaient revenus s’installer, ont été sommés de monter dans des bus, sous le regard médusés de leurs soutiens. Face aux questions de ces derniers, la police a systématiquement refusé de dire où ils étaient emmenés.
Sur place, c’est la débandade du côté de leurs soutiens associatifs ou particuliers qui leur prêtent main forte depuis le début que la France a vu rentrer sur son sol de nombreux réfugiés fuyant les conflits dans leur pays. Les bénévoles, une cinquantaine sur place, improvisent même une manifestation face aux forces de l’ordre, clamant haut et fort leur solidarité avec les réfugiés. Ils n’hésitent pas à parler de « rafles », craignant que la plupart de ceux qui sont montés dans les bus ne soient par la suite expulsés du territoire français au lieu d’être conduits dans des centres d’hébergement.