Le Cameroun devrait abriter la 33ème édition de la Coupe d’Afrique des nations, du 9 janvier au 6 février 2022. Si le président de la Confédération africaine de football (CAF), le Sud-africain Patrice Motsepe, a dissipé les derniers doutes en confirmant le déroulement du tournoi, son homologue de la FIFA, l’Italo-suisse Gianni Infantino, est plutôt favorable au report ou à l’annulation de ce grand rendez-vous africain. Ce dernier évoque des raisons liées à la situation sanitaire mondiale et des doutes sur les infrastructures camerounaises.
Après sa visite sur le terrain, pour constater de lui-même la situation, le président de la CAF, Patrice Motsepe, a confirmé la tenue de la 33ème édition de la Coupe d’Afrique des nations au Cameroun, du 9 janvier au 6 février 2022. « Je serai au Cameroun le 7 janvier avec ma petite famille et mes enfants pour la CAN, qui commence le 9 janvier », a-t-il déclaré. « Je suis fier de ce qui a été accompli jusque-là au Cameroun dans le cadre de ses préparatifs pour la CAN. Je pense que le prochain tournoi sera le plus réussi dans l’histoire de la compétition. Nous devons croire en nos peuples », a-t-il ajouté.
En revanche, le président de la FIFA, Gianni Infantino, qui semble défendre les intérêts des clubs européens, qui ne voudraient pas libérer leurs joueurs en vue de cette Coupe d’Afrique des nations au Cameroun, a toujours une idée derrière la tête. Le patron de l’instance du football mondial s’est d’ailleurs dit favorable au report ou l’annulation de la compétition, en raison de la situation sanitaire, des doutes sur les infrastructures camerounaises, mais également du possible télescopage avec la Coupe du monde des clubs organisée par la FIFA, du 3 au 12 février, aux Emirates Arabes Unis.
Par ailleurs, le Comité exécutif de la CAN s’était réuni en visioconférence, confirmant le maintien de la compétition au Cameroun, aux dates prévues, c’est-à-dire du 9 janvier au 6 février 2022. La majorité des membres du Comité exécutif ont refusé de reporter le tournoi, contrairement à ce que souhaite la Fédération internationale (FIFA). L’Association européenne de football (ECA) et la Premier League anglaise avaient, en effet, récemment menacé de ne pas libérer les joueurs africains, en raison de la recrudescence du Covid-19.
Une situation qui fait craindre l’absence de certains joueurs africains évoluant sur le continent européen, qui risquent de se plier aux exigences de leurs clubs plutôt que de leurs sélections. D’ailleurs, c’est le cas de l’Algérien Andy Delort (Nice), l’Ivoirien Seko Fofana et le Malien Cheick Doucouré (Lens), qui ont déjà choisi cette option depuis quelques mois. En attendant, Infantino et Motsepe livrent un duel dans les coulisses.