Après plus de trois ans de fermeture due à la guerre civile qui a ravagé le Tigré, l’aéroport d’Aksoum a enfin rouvert ses portes aux vols commerciaux le 9 juin 2024. Cette réouverture marque une étape importante dans le processus de paix et de reconstruction de la région.
Une reprise progressive des vols
Le conflit au Tigré, qui a débuté en novembre 2020 et s’est achevé en novembre 2022, a été l’un des plus meurtriers au monde. Avec environ 600 000 morts, cette guerre a causé d’immenses souffrances à la population locale et a entraîné le déplacement de millions de personnes. L’aéroport d’Aksoum, comme de nombreuses infrastructures dans la région, a subi de lourds dommages pendant la guerre.
Sa réhabilitation, qui a duré plus de six mois, a nécessité des efforts considérables ayant vu naître un élan de solidarité, national comme international. Les premiers vols commerciaux vers le Tigré avaient repris en janvier 2023, mais la réouverture d’Aksoum permet d’accroître la desserte de la région et de faciliter la circulation des personnes et des biens.
Un site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO
Malgré la signature d’un accord de paix, en novembre 2022, la situation au Tigré reste fragile. Plus de 800 000 personnes sont toujours déplacées à l’intérieur de la région et l’accès aux services essentiels demeure problématique. Aksoum est une ville historique d’une grande importance pour le Tigré et l’Éthiopie. Son obélisque, dérobé par les troupes italiennes en 1937 et restitué en 2005, est un symbole de la grandeur passée de la civilisation aksoumite.
Le site archéologique d’Aksoum, inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1980, témoigne de la richesse de l’histoire et de la culture de la région. La réouverture de l’aéroport d’Aksoum symbolise la volonté de la population de procéder à la reconstruction de sa région et de procéder à la reconstruction au Tigré afin d’effacer cette tragédie des mémoires.