Sr Mervie d’Or, l’étoile montante de la musique chrétienne de la République du Congo, sera à la rencontre de son public au Mémorial Pierre-Savorgnant ce samedi 29 septembre à 15 heures.
(De notre correspondant)
Qu’il s’appelle Nzambe, Yesu, Nkolo, Masiya, Nzapa, Mungu, Yahwe, Nzambi Ya Mpungu ou encore Nzon, Dieu s’invite chaque jour dans la musique congolaise et il n’est pas interdit de penser que ce Dieu là se soit penché sur la carrière fulgurante de la Sr Mervie d’Or tant la jeune et ravissante Brazzavilloise semble marcher irrésistiblement sur le chemin du succès.
Née en 1988 dans le quartier Talangaï, sixième arrondissement de Brazzaville, Sr Mervie d’Or affiche dès l’âge de seize ans un talent prometteur dans la chorale Ecodim. Son pasteur, Thydo Malonga, qui n’a pas les oreilles dans sa poche et voyant en elle une véritable artiste, ne s’y trompe pas et l’encourage à aller plus haut, écrivant paroles, composant musiques, pour parfaire son envol.
Si, plus tard, Sr Mervie d’Or se révèle au public à travers des titres comme Qui trouvera Grâce, Hommage à Edith Lucie Bongo Ondimba ou encore La Paix au Congo, autant de titres mis en image par le réalisateur Rhydjo Brunhezz Lopa, c’est seulement en mai 2010 qu’elle se produit pour la première fois sur scène, au Centre National de Radio et Télévision Brazzaville, à la faveur de la sortie de son premier album Para (Parabole des talents). Celle qui sera nominée, moins d’un an plus tard, en février 2011, à la sixième édition du festival de Musique Les Tam Tam d’Or à Owando, garde pour autant sa – jolie – tête sur ses épaules, menant de front ses études pour en sortir brillamment diplômée en sciences et maitrises de la Communication de l’université Marien Ngouabi. Ce qui ne l’empêche pas de courir, avec un éternel sourire, plateaux de télévision et studios radiophoniques pour la promotion de ses œuvres.
Entourée de ses musiciens et choristes, la jeune chanteuse cultive sur scène une image soignée, d’un naturel atypique, ajoutant un subtil mélange de fragilité – qui tient à sa silhouette – et de force tenant à son timbre ; une élégance de gestes qu’accompagne une aisance vocale. Cela lui confère un air céleste d’une fraîcheur absolue. « Chanter sur scène est un cadeau de Dieu, l’occasion de partager ma foi sincère et de rappeler que nous ne pouvons rester comme ça les bras croisés, que chacun de nous possède en lui un talent à mettre en lumière ! C’est ce que j’exprime en substance dans mon album Para qui trouve son inspiration dans la parabole des talents chère à Saint Matthieu »
Ed Chevry Diazz Kouamala, promoteur du festival RAMC, connu par ailleurs en tant que journaliste culturel et présentateur TV du magazine Arts et Ames (Télé Congo) poursuit : « Ce festival agit pour la promotion de l’évangile, de la culture de l’amour et de la paix, par le biais de concerts, de conférences ou encore d’expositions d’œuvres liées à la foi chrétienne dans toute sa diversité. C’est aussi un espace d’échanges et de découvertes des nouveaux talents exerçant dans cette tendance musicale ».
Cette culture de l’amour et de la paix, Sr Mervie d’Or la chante en français comme en lingala, voire parfois en anglais, ou même encore dans les dialectes Mbochi et Kouyou entendus dans Indaou, une des chansons du premier album : « Si notre message est universel, il est indispensable malgré tout, de savoir défendre ses propres valeurs culturelles comme c’est le cas à travers cette chanson interprétée en dialecte de chez nous », confie son parolier Thydo Malonga.
Outre Sr Mervie d’Or, en préparation d’un second album et qui vient de sortir un nouveau clip Qui nous séparera filmé à Pointe Noire par Zé Gnongo (un second clip Priez sans cesse étant en cours de montage), le public aura l’occasion d’applaudir une quantité d’artistes venus de Brazzaville, de Pointe Noire mais aussi de Lomé (Togo) tels Frère Eddy M, Soeur Pembey, Les Samuna, Jesus’s Friends, Frère Sylvain Akouala, Les Milongoki, Kilombo Iteeli, Soeur Carine Monka, etc. Attendus également pour les conférences : Pasteurs, Evangélistes, Chercheurs, Prêtres, Intercesseurs, etc.
Autant dire que ce festival s’inscrit en véritable première dans l’histoire des festivals de la République du Congo ! Du 28 au 30 septembre à Brazzaville à l’esplanade de la Radio et Télévision congolaise et au Mémorial Pierre-Savorgnan-de-Brazza. Entrée libre.