Renault en Algérie : François Hollande joue les VRP de luxe


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Renault va signer un accord de construction d’une usine de montage en Algérie. Le contrat sera conclu pendant le voyage du président François Hollande.

Fin aux conjectures. A la veille de la visite tant attendue en Algérie du dirigeant français, François Hollande, le groupe français a annoncé qu’il signera ce mercredi un accord pour l’implantation en Algérie d’une usine de montage. « Renault signera demain l’accord pour l’implantation en Algérie d’une usine de construction automobile », a déclaré une porte-parole du groupe. Un accord-cadre, dans lequel figure les grandes lignes du projet, a été signé le 25 mai.

Le contrat sera signé par le ministre algérien de l’Industrie, Cherif Rahmani, et le directeur régional de Renault, Jean-Christophe Lugler. L’usine sera détenue à 51% par l’Etat algérien. Le constructeur français détiendra les 49% restants.

Une usine à querelle

Le feuilleton Renault-Algérie dure depuis quelques temps déjà. La signature d’un accord-cadre en mai dernier a dissipé la rumeur sur l’abandon du projet, sans toutefois parvenir à un accord définitif. Des éléments bloquaient encore la signature d’un accord définitif. Entre autres, le choix du lieu d’implantation. La ville Bellara (wilaya de Jijel), proposé par Alger, ne convient pas à Renault qui, lui, a des vues sur Rouiba (wilaya d’Alger). Alors qu’aucun compromis ne semblait se profiler, ce serait finalement du côté d’Oran que la marque s’implanterait.

La cadence de production annuelle sera, en 2014, de 25 000 véhicules. Le chiffre pourrait ensuite monter à 75 000 véhicules. Alger l’ambitieuse misait sur une capacité de production de 75 000 véhicules, puis 150 000. Les modèles seront des Renault Symbol, une clio 2 avec un coffre apparent vendu au Maghreb. Là aussi, les deux parties ne se sont pas entendues sur la cadence de production. Des points de divergences qui ont contribué à retarder l’avancée du projet.

Une production nationale

Une usine Renault a été inaugurée à Tanger, au nord du Maroc, en février 2011. Elle dispose d’une capacité de production de 400 000 voitures, destinées pour l’essentiel à être exportées à 85% vers l’Europe. Dans un premier temps, les productions algériennes devraient exclusivement être destinées au marché local.

A Tanger, Renault n’a pas eu de grandes difficultés pour s’y implanter. Le roi Mohammed VI a d’ailleurs déroulé son tapis rouge pour accueillir la marque française contrairement à la prudence d’Alger face aux demandes d’implantations de multinationales.

Le secteur automobile en Algérie ne connaît pas la crise. Renault, qui détient un quart des ventes d’automobiles en Algérie, devrait écouler 111 000 voitures dans le pays sur les 11 premiers mois 2012, soit presque le double par rapport à la même période en 2011. En pleine croissance, le marché algérien devrait atteindre environ 450 000 voitures en 2012 contre 300 000 l’an dernier.

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