Relations ivoiro-burkinabè : les ministres de la Défense sonnent un nouveau départ


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Le ministre de la Défense ivoirien et son homologue burkinabè
Le ministre de la Défense ivoirien et son homologue burkinabè

Le ministre ivoirien de la Défense, Téné Birahima Ouattara, s’est rendu au Burkina Faso où il a rencontré son homologue burkinabè, le général Kassoum Coulibaly. Une rencontre qui intervient après des relations tendues entre les deux pays voisins. 

C’est à l’initiative de la partie ivoirienne que la rencontre a eu lieu, vendredi, à Niangoloko, en territoire burkinabè. Le ministre d’État, ministre de la Défense ivoirienne, Téné Birahima Ouattara, s’est déplacé en personne pour aller rencontrer son homologue burkinabè, le général Kassoum Coulibaly. À en croire les propos de chacune des deux autorités, la rencontre marque un renouveau dans les relations entre les deux pays.

Cette rencontre intervient après une période de tensions, illustrée par l’arrestation de gendarmes des deux côtés de la frontière, soulignant les défis sécuritaires communs tels que le terrorisme et la criminalité transfrontalière.

« Nous quittons Niangoloko avec les cœurs remplis de joie. Nous avons passé en revue tous les points des relations entre les deux pays et je peux vous assurer que cette réunion de Niangoloko donnera un nouveau départ aux relations entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire », s’est réjoui l’officiel ivoirien. Des propos pratiquement repris par le général Kassoum Coulibaly : « Nous espérons que nous reprendrons un nouveau départ dans le cadre du renforcement des relations entre nos deux pays pour lutter contre le terrorisme dans notre sous-région et les différents trafics qui ont lieu à la frontière commune entre nos deux pays ».

Des relations ayant connu des soubresauts

Cette volonté affichée par les deux responsables de remettre les pendules à l’heure entre deux pays frères qui ont « beaucoup de choses en commun » fait suite à des épisodes de tensions, ces derniers mois. D’abord, il y a eu deux gendarmes ivoiriens arrêtés en territoire burkinabè suivis d’un soldat et d’un Volontaire pour la défense de la patrie (VDP) burkinabè mis aux arrêts côté ivoirien. Ces « points d’achoppement » comme le dit Téné Birahima Ouattara qui devraient être résolus afin de permettre aux deux pays aillent de l’avant.

C’est d’ailleurs ce que traduisent les propos du ministre burkinabè de la Défense : « Nous souhaitons vivre dans un espace commun de sécurité dans la fraternité et la cordialité. Chers frères, vous êtes chez vous. Il n’y a peut-être qu’une bande imaginaire qui nous sépare (mais) on est ensemble ». Rappelons que depuis très longtemps, les peuples burkinabè et ivoirien ont toujours eu des liens très forts rendus solides par leur histoire commune. Des liens qui vont au-delà des frontières artificielles héritées de la colonisation.

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Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
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