La Fifa a suspendu de ses fonctions le président de la Fédération somalienne de football pour une durée de deux ans. Farah Addo, entendu la semaine dernière, n’est pas parvenu à prouver ses accusations de corruption envers Sepp Blatter, président de l’instance internationale de football.
Farah Addo, qui accusait en février 2002 le président de la Fédération internationale de football (Fifa), Sepp Blatter, de corruption, a été incapable de prouver ses allégations devant la Commission disciplinaire de l’instance internationale. Le président de la Fédération somalienne de football (FSF) – également vice-président de la Confédération africaine de football (Caf) – écope de deux années de suspension de ses activités au sein de la Fifa.
Tentative de corruption
Farah Addo, proche du président de la Caf et candidat à la présidence de la Fifa, Issa Hayatou, a confié en février 2002 à un journal britannique qu’il avait été l’objet d’une tentative de corruption dans laquelle étaient impliqués Sepp Blatter et Mohamed Bin Hamman, président de la Confédération asiatique de football. Et qu’il avait vu » des enveloppes changer de mains » au cours des élections du président de la Fifa en juin 1998 à Paris. A titre privé, Sepp Blatter a obtenu réparation devant le tribunal de Zurich dès le mois d’avril 2002.
» La Fifa n’a pas porté l’affaire devant les tribunaux car elle considère que la sanction doit rester dans le domaine sportif « , fait savoir l’instance internationale. Avant de préciser qu’ » une année était le temps nécessaire à la Commission disciplinaire pour enquêter de manière sérieuse sur les accusations dont Sepp Blatter était l’objet « . Et pour le blanchir.
Rapport explosif
Pourtant, voilà un an, à trois mois des élections du président de la Fifa – le 29 mai 2002 à Séoul -, on ne donnait pas cher de la peau du sexagénaire valaisan contre lequel les accusations pleuvaient de toutes parts. En avril 2002, le secrétaire général de la Fifa, Michel Zen-Ruffinen, accusait Sepp Blatter dans un rapport explosif de malversations, soupçons de corruption, emplois fictifs, abus de compétences… Rapport qui entraînera en mai 2002, le dépôt d’une plainte auprès du tribunal de Zurich pour mauvaise gestion par onze membres du Comité exécutif de la Fifa. L’affaire sera classée en décembre 2002, quelques mois après que Sepp Blatter ait été réélu à la présidence de la Fifa.