Deux semaines après la victoire écrasante du « oui » au référendum, les sympathisants du mouvement du 20 février poursuivent leur mobilisation.
Des milliers de manifestants se sont réunis dimanche à Casablanca, Rabat et Tanger pour réclamer plus de réformes.
Le Mouvement du 20 février est parvenu à mobiliser pour le second dimanche consécutifdepuis le référendum constitutionnel du 1er juillet des milliers de sympathisants dans plusieurs villes du Royaumes. Les manifestants ont réclamé plus de démocratie et de justice sociale et moins de corruption.
« Non au cumul de la fortune et du pouvoir », « La souveraineté au peuple », « Nous voulons plus d’égalité », scandaient-ils dans le quartier populaire d’Oulfa de Casablanca, la capitale économique, où ils étaient plus de 8 000 selon un journaliste de l’AFP. Ils étaient encadrés par un important dispositif de sécurité.
L’un des fondateurs du Mouvement du 20 février blessé à Rabat
De même, à Tanger, dans le nord, des milliers de manifestants se sont rassemblés pacifiquement dans le quartier de Beni Makada pour réclamer « plus de démocratie et des meilleures conditions de vie ».
Les protestataires étaient toutefois moins nombreux dans la capitale politique, Rabat, où ils étaient environ un millier. Ils se sont réunis sur la place Bab El Had, dans le centre ville. Oussama El-Khlif, un des fondateurs du Mouvement du 20 février a été transporté à l’hôpital après avoir été blessé par un membres des forces de l’ordre. Quelques dizaines de contre-manifestants ont également défilé dans la ville avec des drapeaux et des portraits du roi sans incident.
L’issue il y a deux semaines du référendum constitutionnel de Mohammed VI, approuvé à plus de 98%, a semblé sonner la fin des mouvements de contestations au Maroc nés à la faveur du printemps arabe et porté par le Mouvement du 20 février. Ce groupe hétéroclite composé majoritairement de Jeunes appartenant au groupe islamiste Justice et bienfaisance, de « cyber-militants » indépendants et de militants d’extrême gauche, avait appelé à boycotter le référendum du 1er juillet, jugeant les réformes constitutionnelles insuffisantes.