Dans l’après-midi de vendredi, l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE) a rendu publics les résultats provisoires du référendum du 18 juin 2023. La victoire du « oui » est sans appel.
Aucune surprise, ce vendredi après-midi, lorsque Me Moustapha Cissé, président de l’AIGE, a annoncé, au cours d’une conférence de presse tenue au Centre International de Conférence de Bamako (CICB), les résultats provisoires du scrutin référendaire du dimanche dernier. Le camp du « oui » l’a, en effet, remporté à 97% contre 3% pour le « non ». Le taux de participation globale est estimé à 39.4%. Un taux nettement supérieur à celui des observateurs qui avaient annoncé des chiffres tournant autour de 28%. Il revient désormais à la Cour constitutionnelle de proclamer les résultats définitifs.
Il est vrai que le vote a été entaché de quelques irrégularités. Par exemple, des agents électoraux ont été enlevés par des individus armés, dans certaines régions. D’autres ont été ligotés, battus et se sont fait arracher leurs téléphones. De même, des bureaux de vote ont été fermés par endroits à cause de la menace d’attaques djihadistes. Mais, de façon globale, le vote s’est déroulé sur l’ensemble du territoire malien. Exception faite de la région de Kidal, toujours aux mains des ex-rebelles de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA).
Pour les militaires au pouvoir au Mali, la validation du nouveau projet de Constitution par le peuple est une étape essentielle dans la marche vers la mise en place d’institutions démocratiques, en mars 2024. Selon les autorités, la nouvelle Constitution doit permettre de corriger les insuffisances de celle de 1992 encore en vigueur jusque-là.
