Réélu à la présidence de la CAF, Patrice Motsepe appelle à des investissements privés


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Patrice Motsepe, président CAF
Patrice Motsepe, président de la CAF

Le président de la Confédération africaine de football (CAF), Patrice Motsepe, a été réélu ce mercredi pour un second mandat de quatre ans à la tête de l’organisation. Réélu par acclamation et sans opposition par les 54 fédérations membres, le milliardaire sud-africain s’engage à poursuivre le développement du football africain en misant sur des investissements privés pour pallier les limites budgétaires des États.

Le Sud-Africain, Patrice Motsepe, vient de se voir renouveler la confiance des 54 fédérations membres de la faîtière qu’il préside. Il a été réélu haut la main, ce mercredi.

Un mandat renouvelé sans opposition

Patrice Motsepe, homme d’affaires influent et propriétaire des Mamelodi Sundowns, a su convaincre les membres de la CAF de lui renouveler leur confiance. Son premier mandat a été marqué par des initiatives de modernisation et une volonté d’attirer plus de financements pour le développement des infrastructures footballistiques sur le continent. Également vice-président de la FIFA, l’influence de Patrice Motsepe s’étend bien au-delà du football, notamment grâce à ses solides relations politiques, étant le beau-frère du Président sud-africain Cyril Ramaphosa.

Lors de son discours de réélection, le président de la CAF a mis en avant l’urgence de construire davantage de stades homologués pour les compétitions internationales. Actuellement, 12 fédérations membres de la CAF ne disposent pas de stades certifiés pour accueillir leurs équipes nationales, les obligeant à disputer leurs matchs dans des pays neutres, comme le Maroc.

« Il y a un amour profond pour le football en Afrique, mais les gouvernements doivent faire face à d’autres priorités comme le remboursement des dettes, la santé et l’éducation. C’est pourquoi nous devons collaborer avec des investisseurs privés pour financer la construction des infrastructures sportives », a déclaré Patrice Motsepe. Il a souligné que le nombre de pays sans stades homologués a considérablement diminué ces dernières années, passant de 38 à 12, mais que cet état de fait demeure. « Mais pour nous, c’est 12 de trop » pour le développement du football africain.

L’Afrique en quête de reconnaissance mondiale

Le football africain connaît un essor considérable sur la scène internationale. La Coupe du monde 2026, qui se tiendra aux États-Unis, au Canada et au Mexique, offrira au continent un nombre record de neuf places garanties grâce à l’élargissement du tournoi à 48 équipes. Cette évolution fait suite à l’exploit du Maroc lors de la Coupe du monde 2022 au Qatar, où les Lions de l’Atlas sont devenus la première équipe africaine à atteindre les demi-finales. De plus, la prochaine Coupe du monde des clubs, qui réunira 32 équipes, comptera quatre clubs africains, signe de la progression constante du football du continent sur la scène internationale.

Malgré ces avancées, le football africain reste confronté à de nombreux défis, notamment le manque d’infrastructures, les difficultés financières des fédérations et la nécessité d’une meilleure gouvernance au sein des instances dirigeantes. Avec ce nouveau mandat, Patrice Motsepe ambitionne de transformer la CAF en une organisation plus autonome financièrement, en misant sur des partenariats avec le secteur privé et en améliorant la compétitivité des clubs et des sélections nationales africaines sur la scène mondiale.

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Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
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