Réduction des prix au Sénégal : Une première étape encourageante, des défis persistants


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Bassirou Diomaye Faye, Président du Sénégal
Bassirou Diomaye Faye, Président du Sénégal

Depuis l’arrivée au pouvoir du président Bassirou Diomaye Faye, les Sénégalais attendaient avec impatience des mesures concrètes contre la hausse des prix. Cet engagement s’est concrétisé hier jeudi 13 juin avec les annonces qui visent à réduire le coût des produits alimentaires de première nécessité.

Le Secrétaire général du gouvernement, Ahmadou Al Aminou Lô a indiqué que ces premières mesures de réduction du coût de la vie entreraient en vigueur après la réunion prévue du Conseil national de la consommation, qui se tiendra mardi  prochain, juste après la célébration de la fête de Tabaski.

Les mesures annoncées

Le gouvernement a pris des mesures significatives, notamment une baisse de 50 francs CFA sur le kilogramme de sucre et de 40 francs CFA sur le riz brisé, les variétés les plus consommées au Sénégal. Le prix de l’huile raffinée a été réduit de 100 francs CFA sur le bidon d’huile, tandis que le prix de la baguette de pain a été abaissé de 15 francs CFA. Ahmadou Al Aminou Lô a également annoncé qu’un navire transportant 80 000 tonnes de riz en provenance de l’Inde est en route vers le Sénégal. Les négociations sont en cours entre les autorités des deux pays pour diminuer le coût d’acquisition de cette marchandise, avec pour objectif de baisser significativement le prix du kilogramme à partir du mois d’août.

Pour soutenir ces réductions, le gouvernement a renoncé à certaines taxes douanières, ce qui représente un manque à gagner de 53 milliards de francs CFA pour l’État. Ces mesures s’étendent également au secteur du bâtiment, avec une diminution du prix du ciment et de l’engrais.

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Ces baisses de prix sont accueillies comme une mesure symbolique forte par certains observateurs. Ils soulignent leur potentiel à alléger le fardeau des ménages. L’économiste Magaye Guaye insiste aussi sur l’importance de ces mesures pour répondre aux attentes démocratiques.

La nécessité d’actions

Malgré les assurances de contrôles renforcés pour faire respecter les nouvelles tarifications, la question de l’application effective par les commerçants reste actuelle. Des incertitudes persistent quant à la durabilité de ces ajustements et à leur impact sur l’économie locale. Pour l’économiste Magaye Guaye, il faudrait des actions plus structurelles pour assurer leur succès à long terme : « Il y a un début. Maintenant, on veut plus que cela. Et je crois que ce sont des mesures structurelles qui pourront effectivement permettre de le faire. » 

Le gouvernement s’engage à renforcer les contrôles et à imposer des sanctions à ceux qui ne respecteront pas les directives. Un appel est également lancé à tous les commerçants pour contribuer à alléger le fardeau économique des ménages.

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