Le nouveau chef du gouvernement malien, Moussa Mara, a indiqué mercredi vouloir faire de la sécurité et la réconciliation des priorités du gouvernement en cours de formation.
Le nouveau Premier ministre malien, Moussa Mara, a promis mercredi d’inclure la sécurité et la réconciliation en tête des priorités du prochain gouvernement. Deux notions, selon lui, essentielles pour une sortie de crise politico-militaire.
« La sécurité de l’ensemble des Maliens là où ils se trouvent et sur l’ensemble du territoire national », est prioritaire a noté M. Mara. Le successeur d’Oumar Tatam Ly, nommé le 5 avril, prône la réconciliation car « il nous faut recoudre le tissu social qui a été particulièrement traumatisé par les troubles des années précédentes », a-t-il ajouté.
Moussa Mara se veut rassurant mais surtout performant. Il a indiqué vouloir « renforcer la gouvernance, les services publics, améliorer les rapports entre les citoyens et l’Etat ». « Nous allons animer le gouvernement avec l’état d’esprit d’intégrité absolue de ses membres », a-t-il dit. Pour mener sa mission à bien, il promet une « loyauté vis-à-vis du chef de l’Etat », tout en rendant hommage à son prédécesseur « pour les actes déjà posés ».
La tâche s’annonce difficile, car, à en croire la lettre de démission d’Oumar Tatam Ly, il subsiste d’importants « dysfonctionnements » et « insuffisances (…) dans la marche du gouvernement ». Ce qui aurait considérablement réduit sa marge de manœuvre.
Le gouvernement Mara devrait être connu dans les prochains jours. Il devra donc tenter de mettre un terme à la profonde crise politico-militaire qui dure depuis 18 mois, suite au coup d’Etat de mars 2012 et à l’offensive des rebelles touareg et de différents groupes islamistes dans le nord du Mali.
