Un an après le gynécologue congolais Denis Mukwege, l’Afrique est une nouvelle fois à l’honneur du prix Nobel de la paix qui est attribué au premier ministre éthiopien Abiy Ahmed Ali pour son action en faveur de la réconciliation de l’Éthiopie et de l’Érythrée.
En juillet 2018, les dirigeants éthiopiens et érythréens signaient une déclaration mettant fin à un conflit conflit frontalier qui durait depuis 20 ans lors d’une rencontre historique à Asmara capitale érythréenne. Cette initiative diplomatique était la dernière d’une série de changements introduits par le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed Ali arrivé au pouvoir quelques mois auparavant en avril 2018. Avant cela, l’Éthiopie avait accepté que Badme, le point de départ du conflit, fasse désormais partie de l’Érythrée. « L’amour est plus grand que les armes modernes comme les chars et les missiles. L’amour peut gagner les cœurs, et nous en avons vu beaucoup aujourd’hui à Asmara. « avait déclaré Abiy Ahmed Ali sur le sol érythréen.
La présidente du comité Nobel norvégien, Berit Reiss-Anderse a déclaré que M. Abiy était récompensé « pour ses efforts en vue d’arriver à la paix et en faveur de la coopération internationale, en particulier pour son initiative déterminante visant à résoudre le conflit frontalier avec l’Erythrée », tout en saluant aussi le rôle déterminant du président érythréen Isaias Afwerki qui avait su saisir la main tendue.
Les deux nations ont mené une guerre brutale de 1998 à 2000 dans laquelle au moins 70 000 personnes ont été tuées puis une guerre larvée pendant les 18 années suivantes avec es conséquences dans les conflits au Soudan du Sud, en Somalie, parfois même jusqu’au Tchad.
Abiy Ahmed Ali a aussi développé de nombreuses actions renforçant la démocratie dans son pays, comme la fin de la censure d’Internet et le rétablissement de la liberté de la presse. Il a aussi une action déterminante dans la lutte pour la protection de l’environnement et contre le réchauffement climatique avec la mise en place du le projet «Green Legacy», qui prévoit de planter 4 milliards d’arbre cette année afin de redonner à ce pays d’Afrique de l’Est sa couverture forestière passée.
