On l’a dit avec raison. Seules les montagnes ne se rencontrent pas. Les hommes, tant qu’ils vivent, peuvent toujours se rencontrer. J’ajouterais même que les montagnes elles-mêmes se rencontrent lors des tremblements de terre et les hommes qui jurent parfois de n’avoir plus rien à faire les uns avec les autres sont loin de savoir ce que l’avenir, si incertain en politique, leur réserve, au courbon imprévisible du destin. Cette évidence de la réalité humaine est cependant loin d’être partagée par tous. Ainsi donc, la place politique forte de Bruxelles s’est illuminée pour la réconciliation en Côte d’Ivoire le lundi 29 juillet 2019. Mais de l’autre côté, à Ferkéssédougou dans le Nord de la Côte d’Ivoire, le samedi 27 juillet 2019, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly organisait, au nom du nouveau parti-Etat RHDP et avec des milliards de CFA pris dans la fortune publique, une cérémonie de menaces publiques contre le Président du Comité Politique, Guillaume Kigbafori Soro. Examinons les deux trajectoires de cette actualité politique contrastée, voire contradictoire, avant de répondre sérieusement à la question : qui est finalement pour, et qui est finalement contre une réconciliation véritable en Côte d’Ivoire ? Nous commencerons par examiner en ses grandes lignes la relation Bédié-Gbagbo, afin de mettre en lumière les conditions de genèse du climat fraternel qui a occasionné leurs retrouvailles à Bruxelles. Nous nous intéresserons ensuite à la posture adoptée par le RHDP d’Alassane Dramane Ouattara dans le processus de réconciliation en Côte d’Ivoire. Nous conclurons enfin dans le rôle majeur joué par l’engagement courageux de Guillaume Kigbafori Soro pour pousser toute la classe politique ivoirienne, ses aînés compris, à considérer le pardon, la réconciliation, l’Etat de droit, la démocratie et la prospérité partagée comme causes d’intérêt public pour toute la Nation Ivoirienne qu’il s’engage à bâtir dans une union plus parfaite.
Bédié-Gbagbo : une histoire à rebondissements avant la réconciliation de l’heure
Les Présidents Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo ont une longue histoire d’inimitié politique. Le premier cité, haut cadre du PDCI-RDA dès les années 60, diplomate, ministre, Président de l’Assemblée Nationale sous le magistère du Président Félix Houphouët-Boigny, a constamment affronté avec le père de l’indépendance ivoirienne, l’opposition de gauche dans laquelle s’installe dès le début des années 70, le Professeur Laurent Koudou Gbagbo. De longue date adversaires politiques des années 70, 80, 90, et de toute la première décennie 2000, les deux anciens Chefs de l’Etat ivoirien Henri Konan Bédié et Laurent Koudou Gbagbo semblaient donc être faits pour ne jamais s’entendre. Prisonnier du régime du PDCI-RDA du Président Houphouët dans les années 70, exilé dans les années 80, Laurent Gbagbo devait en effet devenir l’un des opposants principaux au régime Bédié des années 1993 à sa chute le 24 décembre 1999. Lorsque le leader du FPI prend le pouvoir en octobre 2000, au terme d’une élection calamiteuse sanctionnée par une insurrection populaire et armée, Henri Konan Bédié, alors en exil en France, passe tout naturellement du côté des opposants à Laurent Gbagbo, et c’est ainsi du reste qu’il fonde le 18 mai 2005 à Paris une alliance, le RHDP, avec l’ancien allié de Laurent Gbagbo des années 1995, Alassane Dramane Ouattara.
De 2005 à 2018, la position du Président Henri Konan Bédié concernant le mentor du FPI ne variera pas. Victime d’une forte répression du régime Gbagbo en mars 2004 envers ses militants à travers de nombreux quartiers d’Abidjan, le PDCI-RDA entre en résistance ouverte contre le FPI après ces événements. Après l’alliance Bédié-Ouattara de 2005, le PDCI-RDA œuvre ouvertement pour la chute du régime Gbagbo. C’est ainsi par exemple que lors de la crise de la double dissolution du gouvernement et de la CEI en février 2010, le PDCI-RDA, dans le cadre de l’alliance du RHDP, demande par la bouche du Secrétaire Général de cette alliance, le renversement « par tous les moyens de la dictature de Laurent Gbagbo »[1] . Cette hostilité expliquera non seulement la joie du leader du PDCI-RDA lorsque Laurent Gbagbo tombe le 11 avril 2011, mais aussi sa fermeté, lorsque la presse française l’interroge en juin 2017 sur le sort de l’ancien Président Ivoirien incarcéré depuis fin 2011 à la Cour Pénale Internationale de La Haye au Pays-Bas. Le Président Bédié, jouissant alors d’excellentes relations avec le Président Alassane Dramane Ouattara, répondra clairement aux questions de Jeune Afrique :
Comment comprendre dès lors le changement de posture[3] du Président Bédié aux lendemains de l’acquittement du Président Gbagbo à La Haye en 2019 ? Au moins trois raisons l’expliquent : l’autorité de la chose jugée par la CPI, à laquelle le juriste Henri Konan Bédié ne saurait se soustraire ; la rupture de son alliance avec le RDR, puis le RHDP d’Alassane Dramane Ouattara[4] à compter de juillet 2018, qui oblige ainsi le stratège Henri Konan Bédié et son parti le PDCI-RDA à se chercher de nouveaux alliés de poids lourds ; mais aussi, le rôle majeur joué dans toute la classe politique ivoirienne, par le ministère sacerdotal du Pardon et de la Réconciliation porté à bout de bras, notamment depuis sa large élection à la tête du Parlement en mars 2012 par Guillaume Kigbafori Soro. De l’autre côté, Laurent Gbagbo brise ainsi son isolement européen qui date de plus de 7 ans, affaiblit voire écrase la rébellion interne de l’aile FPI de Pascal Affi Nguessan, et acquiert un argument de plus pour finaliser sa procédure d’élargissement devant la CPI à La Haye.
Dans tous les cas, nul ne niera que les retrouvailles Bédié-Gbagbo, par-delà les inévitables calculs politiques qui les sous-tendent, apportent incontestablement un bol d’air au Peuple de Côte d’Ivoire, aujourd’hui confronté à un régime qui s’avère un clan impitoyable et corrompu de colons nègres agissant ouvertement au détriment des libertés fondamentales et de l’Etat de droit, mais aussi de la prospérité de la majorité des Ivoiriens.
La Cérémonie de division du 27 juillet 2019 à Ferkéssédougou : les ennemis de la réconciliation des Ivoiriens auto-révélés
Au moment donc où des Ivoiriens s’activent à reprendre langue ensemble à l’instar des leaders Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié à Bruxelles, d’autres Ivoiriens, rassemblés et stipendiés par le Premier Ministre d’Alassane Dramane Ouattara, Amadou Gon Coulibaly rament ouvertement à contre-courant de la paix et de la réconciliation vraies dans ce pays. Le parti-Etat RHDP, important 25 à 30 mille personnes des autres localités du Nord pour se fabriquer un public à sa propre ressemblance, n’a donc pas lésiné sur les moyens de l’Etat pour organiser sa parade de Ferkéssédougou, dans l’indifférence souveraine et digne des habitants de la ville qui ont ignoré avec superbe, la comédie arrogante du pouvoir :
« -250 cars loués pour transporter environ 18000 personnes
-400 minicars Massa
– 8500 personnes transportées de la région du Poro vers Ferké
-2000 personnes environ, venues du Tchologo
Soit un total variant de 25 à 30 mille personnes sur la Place Alassane Dramane Ouattara de Ferkéssédougou », selon une source interne au RHDP, que nous tairons.
Au moment donc où 70 à 90% des Ivoiriens croule sous un chômage de masse, voici près de 3 milliards de CFA pompés dans les caisses d’un Etat dont l’élite se réjouit par ailleurs d’avoir classé parmi les pays pauvres très endettés(PPTE) de ce monde ! Un véritable festival de militants sardinards, cette engeance de citoyens africains dont les adhésions politiques se mesurent aux tranches de pain beurré à la sardine, aux chiffons, aux menus billets qu’on leur jette comme à des bêtes, arrosés de boissons de toute teneur, afin de les faire applaudir et braire à tue-tête, surtout quand ils ne comprennent rien de rien à ce qui se dit ou se fait sous leurs propres yeux goinfrés de nourritures éphémères.
En effet, la cérémonie du samedi 27 juillet 2019, consacrée aux hommages du Grand Nord au Président Alassane Dramane Ouattara, était manifestement tout sauf un signe rassurant pour la quiétude des Ivoiriens. Sous couvert de saluer les mutations supposément « profondes » que la gouvernance Ouattara aurait apporté en Côte d’Ivoire, le Premier Ministre Amadou Gon a fait du meeting de Ferké, une cérémonie confondant l’Etat et le Parti RHDP, une cérémonie consacrée aux fausses promesses à la jeunesse, aux paysans et femmes de Côte d’Ivoire ; et enfin une cérémonie destinée à annoncer au fils et leader de Ferké, Guillaume Soro, que mission avait été donnée par le Président Alassane Dramane Ouattara de le réduire à néant par tous les moyens. Notre analyse critique du discours d’Amadou Gon à Ferké le montrera à suffisance.
En effet, le choix de la ville de Ferké est le premier indice du caractère belliciste du pouvoir RHDP. Quel lien personnel lierait Ferké à la personne du Président Ouattara ? Telle est la première question qui saute aux yeux. Si les célébrologues du RHDP avaient choisi Sindou, ville burkinabé où repose le regretté père du Chef de l’Etat Ivoirien, on comprendrait aisément la logique topologique. S’ils avaient choisi Kong, ville dont le Président Ouattara dit qu’il serait héritier d’ancienne noblesse, on comprendrait encore. Et si enfin, les laudateurs du Président du RHDP avaient choisi la ville de Gbéléban près d’Odienné, localité native de sa mère, nul ne s’en étonnerait. Mais pourquoi diantre avoir choisi Ferkéssédougou, la ville native de Guillaume Kigbafori Soro, pour offrir ce numéro de culte à la personnalité divinisée du Président Alassane Dramane Ouattara ? Le message est clair : il s’agissait d’humilier Guillaume Soro dans son fief, de le déraciner, de le démystifier. Et ce ne sont pas les expressions d’Amadou Gon Coulibaly, ancien ministre de l’agriculture du Premier Ministre Guillaume Soro, qui manquaient de virulence en ce jour-là : « Négationniste, Incompétent, Ambitieux, Menteur, Déstabilisateur, etc. »
Pour justifier la violence de sa harangue à Ferkéssédougou, Amadou Gon n’a pas du reste, au nom d’Alassane Dramane Ouattara, hésité à vanter ce dernier comme le plus grand bâtisseur de tous les temps de la Côte d’Ivoire indépendante, loin devant le Président Houphouët-Boigny ! Le Président Ouattara aurait non seulement réalisé plus de projets d’électrification que n’importe quel autre avant lui ; Ouattara aurait amélioré comme jamais les conditions de vie des paysans ; et il s’apprêterait, nec plus ultra, à offrir « 500 mille opportunités de stages d’emplois » aux jeunes ivoiriens désespérés, avant 2020 ! Or il est facile de voir que le Premier Ministre Amadou Gon a lamentablement menti à Ferkéssédougou. Comment ? IL n’a pas comparé au préalable les besoins en électricité et l’offre d’électricité sous chaque Président. Ce ratio lui aurait montré qu’Alassane Ouattara n’a rien de meilleur. Gon n’a pas comparé les conditions de vie des paysans sous Houphouët aux conditions de vie des paysans sous Ouattara. IL aurait bien vu qu’Alassane Ouattara n’a pas atteint en politique agricole, la cheville du leader de la Côte d’Ivoire naissante. Gon a parlé d’opportunités de stages d’emplois, et non d’emplois pour les jeunes. Une nuance de taille qui fait du chiffre de 500 mille opportunités de stages d’emplois, une véritable poudre de perlimpinpin pour esprits niais et crédules. Gon s’est moqué des chômeurs, des jeunes, des paysans et des femmes de Côte d’Ivoire à Ferké, tout comme il a balayé du revers de la main la crise en cours à la Commission Electorale Indépendante, estimant que l’élection présidentielle de 2020 était d’ores et déjà remportée par le RHDP et son champion. Y a-t-il meilleure manière de faire comprendre aux Ivoiriens qu’Alassane Dramane Ouattara voudrait à la limite que jamais ne se tienne l’élection présidentielle de 2020, quand on voit les préparatifs chaotiques et dangereux qui sont les siens ?
Le clou du refus de la réconciliation par le RHDP s’est matérialisé le 27 juillet 2019 à Ferké par les menaces à peine voilées d’Amadou Gon Coulibaly à l’encontre de tous les Ivoiriens qui, dans le Nord, comme dans toute la Côte d’Ivoire, s’opposeraient au diktat cynique du régime d’Alassane Dramane Ouattara. On aurait cru entendre Amadou Cimetière à l’œuvre ! Invoquant la détermination du Président Ouattara à conserver coûte que vaille le pouvoir d’Etat, Amadou Gon Coulibaly s’est ouvertement tourné vers le ministre de la Défense Hamed Bakayoko, le désignant comme celui qui devrait mettre un terme à la carrière politique, citoyenne, et même au besoin à l’existence humaine du Leader de Ferkéssédougou et de la Côte d’Ivoire montante, Guillaume Kigbafori Soro : « N’est-ce pas, Hambak ? », at-il demandé avec insistance, comme pour confirmer qu’un deal en haut-lieu pour l’élimination du Député de Ferkéssédougou a bel et bien été conclu entre comparses engagés dans la capture clanique de l’Etat de Côte d’Ivoire.
Qu’en conclure ? Que le Président du RHDP, Alassane Dramane Ouattara et ses alliés de circonstances constituent aujourd’hui le bloc le plus opposé à la réconciliation nationale des Ivoiriens, car ils ont choisi le mensonge, la menace, la ruse, la violence et la voie du conflit ouvert comme mode officiels de conservation et même d’accaparement du pouvoir.
Le triomphe de la vision réconciliatrice anticipée par Guillaume Kigbafori Soro
Le Président Guillaume Soro a salué avec satisfaction la rencontre des Présidents Bédié et Gbagbo à Bruxelles. Rien de surprenant ! L’observateur le plus assidu en matières politiques ivoiriennes reconnaîtra que la rencontre Gbagbo-Bédié de Bruxelles est la mise en œuvre pratique d’une volonté de réconciliation nationale que Guillaume Soro a affichée dès sa prise de fonctions à la tête du Parlement Ivoirien en 2012. A travers ses courageuses visites de terrain de 2012 à 2019, dans l’Agnéby-Tiassa, le Goh, L’Indénié-Djuablin, entre autres, sans oublier les régions du Nord, Guillaume Soro a ouvert et nourri le bal de la repentance sincère dans l’élite politique du pays, de formidable manière. Je ne vous conterai pas ici sa générosité concrète et légendaire envers les familles Ivoiriennes de tous les bords politiques depuis des décennies. Je m’en tiendrai à ses actes politiques institutionnels.
Lorsque le 3 avril 2017, il demande du haut de l’hémicycle, la libération de tous les prisonniers de la dernière crise postélectorale, il y a peu d’hommes ou de femmes politiques en Côte d’Ivoire qui le croient. Le FPI l’accuse d’hypocrisie. Le PDCI-RDA estime sa démarche stérile et appelle à la fermeté de la justice contre Gbagbo. Le RDR crie quant à lui à la trahison, comme d’habitude. Mais seul, dans ce désert de volonté de réconciliation, Guillaume Soro avancera : il mobilise des équipes de conseillers dans la diaspora pour prendre langue avec tous les exilés politiques ; il ouvre ses bras à tous ceux qui veulent rentrer dans la République ; il appelle, avant tout le monde, au retour de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé dans leur pays. IL présente son pardon à Ouattara, Gbagbo et Bédié, mais aussi à tous les Ivoiriens ! Guillaume Soro le dit en Côte d’Ivoire comme à l’étranger, au point de se mettre à dos un gouvernement ivoirien, qui lui retorquera par la bouche du jeune et fort imprudent ministre Touré Mamadou que parler des prisonniers politiques en 2018 en Côte d’Ivoire, c’est faire un lapsus. Mais Tienigbanani n’en démordra pas, et le 6 août 2018, les portes du Goulag Ivoirien s’ouvriront largement pour près de 1000 prisonniers politiques, au grand dam des négationnistes du pouvoir[6]. Car, pour mémoire, rappelons que le Président de la République Alassane Ouattara lui-même avait lui-même proclamé le 1er mai 2018 devant un Guillaume Soro fort médusé :
« IL n’y a pas de prisonniers politiques en Côte d’Ivoire ! »[7], juste avant d’en libérer près de 1000 par un décret d’amnistie !
Au moment donc où Guillaume Soro , Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié se retrouvent aujourd’hui sous la chapelle de la Réconciliation Nationale à travers cette rencontre du 30 juillet 2019 à Bruxelles, le spectacle offert par le Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly le 27 juillet 2019 à Ferkéssédougou prouve que le régime Ouattara s’évertue à tirer la Côte d’Ivoire vers l’arrière. C’est un régime rétrograde et pervers qui tient aujourd’hui en joue l’élite politique de l’opposition et le peuple des citoyens indociles de Côte d’Ivoire. C’est un régime décidé à nuire à la paix, à offrir le luxe insolent d’une nouvelle tragédie à ce pays si c’est le prix qu’il faudrait payer pour qu’il se perpétue : prix du sang, prix des larmes et prix de la sueur du Peuple de Côte d’Ivoire.
Et voilà pourquoi Guillaume Kigbafori Soro est et demeure l’homme de la rupture avec la vieille rengaine des haines politiques réchauffées entre ex-ennemis, ex-alliés, nouveaux ennemis ou nouveaux alliés en Côte d’Ivoire. En marche vers sa rencontre avec le Peuple de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro sait, mieux que quiconque, que son pays a besoin du Pardon, de la Réconciliation, de la démocratie, de l’Etat de droit et de la prospérité réellement partagée pour et par tous. Pour ce faire, ce pays a besoin de nouvelles forces, il a besoin d’accoucher d’un leadership expérimenté et innovant tout à la fois, appartenant à l’avenir et non enchaîné au passé. IL a besoin d’une génération nouvelle de cadres politiques capables d’accomplir son développement endocentré. Voilà pourquoi Guillaume Soro fera la politique du Peuple, et non celle des deals. La politique des Citoyens, et non celle des salons. IL pariera pour l’audace d’un temps qui ne peut plus dépendre des promesses de figures résolument inscrites au passé, si ce n’est au passif de la Nation Ivoirienne.