De nombreuses réactions ont été enregistrées à la suite de l’assassinat, dans la nuit de vendredi à samedi à Bukavu, capitale provinciale du Sud-Kivu, de Didace Namujimbo, journaliste de la Radio onusienne Okapi, abattu d’une balle dans la tête alors qu’il rentrait à son domicile.
Depuis Paris, en France, où il prend part au sommet du réseau parlementaire de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, a exprimé sa consternation et son indignation devant cet acte ignoble.
Quant au gouverneur du Sud-Kivu, Louis Léonce Mudherwa, présentement en mission de service à Kinshasa, il promet de suivre de très près la procédure judiciaire afin de déterminer les mobiles de cet acte.
« Cet assassinat est le signe que certaines personnes veulent faire taire la vérité », a déclaré, samedi, le ministre congolais de la Défense, Charles Mwando Nsimba, avant d’ajouter: « voilà pourquoi je dis que l’auditorat militaire doit sévir sans pitié, s’il s’agit de militaires ».
Didace Namujimbo est le deuxième journaliste de la Radio onusienne Okapi à être tué par balle à Bukavu, après Serge Maheshe en 2006 dont la procédure judiciaire n’a jamais abouti, ses assassins n’ont jamais été appréhendés.
L’opinion qui relève beaucoup de complaisance de la part de la justice congolaise dans plusieurs cas d’assassinats de journalistes qui ne connaissent pas de dénouement heureux, se demande, s’il en sera de même du cas Didace Namujimbo.
Elle en veut pour preuve, les procès Serge Maheshe à Bukavu (Sud- Kivu), Frank Ngyke, le journaliste qui fut assassiné avec son épouse, en 2006, à Kinshasa et le cas du journaliste Bapuwa, tué à Kinshasa quelques semaines après le couple Ngyke. On n’ignore encore l’issue de tous ces procès.