La directrice du Conseil national de la femme au ministère congolais de la Condition féminine et de la Famille, Marie-José Mabila, a fait part mercredi aux habitantes d’un quartier de Kinshasa de la promulgation d’une nouvelle loi sur les violences sexuelles faites aux femmes.
Mme Marie-José Mabila, directrice du Conseil national de la femme au ministère congolais de la Condition féminine et de la Famille, s’adressait mercredi aux femmes de Kimwenza, un quartier de la commune de Mont-Ngafula. Elle les rencontrait à l’occasion d’une journée de vulgarisation de la loi sur les violences sexuelles faites aux femmes, organisée par son ministère, en collaboration avec le Collectif des associations féminines pour la promotion de la femme dans le cadre d’une campagne de lutte de 16 jours contre ces violences.
Selon la nouvelle législation, toute femme violée est désormais invitée à saisir la « Clinique judiciaire » afin de dénoncer les méfaits subis et arriver ainsi à en punir l’auteur, a expliqué la responsable congolaise. Après avoir reconnu que les femmes opérant à la base, telles que les maraîchères, sont souvent victimes de viols, surtout à leur retour tardif des champs, Mme Mabila a invité les parents à éviter tout risque de viols à leurs enfants, principalement les jeunes filles, en évitant de les envoyer hors de la maison la nuit.
Mme Mabila a cité les multiples formes de violences faites aux femmes, aux jeunes filles, aux enfants, voire à des hommes, au sein de la famille et de la communauté, notamment l’inceste, le viol, le harcèlement sexuel, le mariage forcé, la prostitution forcée et les mutilations génitales. La directrice du Conseil national de la femme a également noté les violences tolérées par l’Etat à l’égard des femmes et autres victimes et qui se commettent parfois dans des lieux de détention par des membres des forces de l’ordre et ceux du personnel judiciaire qui sont pourtant censés les protéger.