RDC : vives inquiétudes pour l’opposant Moïse Moni Della


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Hier, alors qu’il avait répondu à l’appel du Rassemblement à manifester pacifiquement, Moïse Moni Della a été interpellé par les forces de l’ordre, qui ont rapidement dispersé la marche à laquelle il participait dans la commune de Kasa-Vubu, dans la capitale Kinshasa.

Puis, plus aucune nouvelle pendant quelques heures du président des Conade (Conservateurs de la Nature et Démocrates), un parti membre de l’Alternance pour la République, l’une des plateformes qui soutiennent la candidature de Moïse Katumbi, et du Rassemblement.

On ne retrouve finalement sa trace qu’à la tombée de la nuit. L’opposant a été placé dans le camp militaire Lieutenant Colonel Kokolo. Au milieu de la nuit, il en sera extrait pour être transféré seul (il était jusque-là «accompagné» par certains membres de son parti, interpellés en même temps que lui) à la prison militaire de Ndolo.

Là, commence l’interrogatoire mené par les services de renseignements congolais. D’après les informations communiquées par un activiste des Droits de l’Homme, il lui aurait été reproché d’avoir incité la jeunesse à se révolter. Une accusation contre laquelle Moïse Moni Della se serait inscrit en faux.

L’avocat de Moïse Moni Della n’a pas pu joindre jusqu’à présent son client. Mais pour le défenseur des Droits de l’Homme, le scénario semble connu d’avance : « Ils vont l’inculper pour incitation à la révolte et le faire condamner dans le cadre d’une enquête de flagrance, comme ils le font désormais régulièrement », nous confie-t-il avant de conclure : « On est dans un cas d’arbitraire pur, caractéristique d’un régime dictatorial. L’Etat de droit n’existe plus au Congo-Kinshasa ».

Ces dernières heures, les opposants au régime du Président Joseph Kabila ont été particulièrement visés. Les sièges de l’UDPS et des FONUS, deux partis d’opposition, ont ainsi été incendiés cette nuit.

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