L’augmentation du nombre de personnes contaminées par le Covid-19 à la prison de Ndolo a poussé le gouvernement congolais à envisager la libération provisoire de certains détenus de la prison centrale de Makala, dont Vital Kamerhe.
Vital Kamerhe pourrait se voir offrir la possibilité d’égrener les derniers jours avant l’ouverture de son procès lundi 11 mai dans sa résidence. C’est l’une des décisions prises hier par le Conseil des ministres lors d’une visioconférence présidée par Félix Tshisekedi en personne. En effet, le vice-premier ministre en charge de la justice a été instruit pour prendre des mesures en vue du désengorgement de la prison centrale de Makala où séjourne actuellement, entre autres détenus Vital Kamerhe, l’ex directeur de cabinet du Président Félix Tshisekedi.
La raison qui justifie cette décision est la montée en flèche du taux de contamination dans l’autre grande prison du pays, celle de Ndolo où, après la découverte des premiers cas la semaine dernière, le nombre de personnes touchées par le Covid-19 aurait dépassé la centaine selon des sources locales.
La décision du gouvernement vise principalement les personnes condamnées à des peines mineures ou celles qui ne présentent aucun risque. C’est dans cette dernière catégorie qu’est rangé Vital Kamerhe. Lui contre qui pèsent pourtant d’importants soupçons de détournements de deniers publics à l’occasion de l’exécution du programme d’urgence des 100 jours du Président Félix Tshisekedi.
Cette possibilité d’élargissement le la mesure de liberté provisoire à l’ancien directeur de cabinet ne peut qu’être saluée dans le camp du président de l’UNC dont les avocats ont, par deux fois, tenté d’obtenir sa mise en liberté provisoire sans succès. Il y a quelques jours encore, les partisans de Vital Kamerhe souhaitaient sa mise en liberté provisoire pour lui permettre de se soigner, puisqu’aux dernières nouvelles, son état de santé se serait détérioré.