Vital Kamerhe devra répondre des faits de détournements de deniers publics qui lui sont reprochés, le 11 mai 2020. Il aura à ses côtés deux co-accusés : Samih Jammal, administrateur général des sociétés Samibo Sarl et Husmal Sarl, et Jeannot Muhima, chargé du service import-export à la présidence congolaise.
Les regards des Congolais sont tournés vers le 11 mai, date retenue pour le début du procès du directeur de Cabinet et principal allié du Président Félix Tshisekedi, Vital Kamerhe Lwa kanyigini.
Une affaire de 50 millions de dollars
Le président de l’UNC qui est gardé à la prison centrale de Makala depuis sa première audition au parquet de Kinshasa/Matete, le 8 avril dernier, devra répondre des accusations suivantes qui lui ont été clairement notifiées. Il s’agit du détournement de 50,9 millions de dollars américains destinés aux sociétés Samibo Sarl et Husmal Sarl et qui devaient permettre d’acquérir et d’installer 4 500 maisons préfabriquées dans les provinces de Kinshasa, Kongo central, Kasaï central et oriental, et Sud-Kivu, au profit des militaires et des policiers.
Samih Jammal, le responsable des deux sociétés adjudicataires, aurait gracieusement offert à Vital Kamerhe, par l’entremise de la belle-fille de ce dernier, Soraya Mpiana, une parcelle de 70/100 m sise au quartier Basoko dans la commune de Ngaliema, à Kinshasa afin que le directeur de Cabinet, par ailleurs superviseur du programme d’urgence des 100 jours du Président Félix Tshisekedi, puisse peser de toute son influence en vue de lui faire gagner ces marchés passés gré à gré. L’homme d’affaires libanais devra donc répondre des accusations qui pèsent sur lui, au même titre que Vital Kamerhe et Jeannot Muhima, fonctionnaire à la présidence, également cité dans cette affaire de détournement.
Des inquiétudes sur l’état de santé du principal accusé
En attendant la date fatidique, le problème reste l’état de santé de celui qui était, jusqu’à une période récente, considéré comme le « Président bis ». Les dernières informations font état de la dégradation de l’état de santé de Vital Kamerhe en prison ; ce qui amène ses proches à souhaiter une nouvelle fois sa mise en liberté provisoire, après l’échec des deux premières tentatives.
« Le mieux serait que ce dernier (Vital Kamerhe, ndlr) puisse bénéficier d’une liberté provisoire. C’est un droit. Sa fuite n’est pas à craindre. Sa résidence est connue de tous », confie Bertin Mubonzi, député et proche de Vital Kamerhe. Puis il conclut : « Nous tenons à ce que la vérité soit connue. Nous n’avons pas peur de la justice. Vital Kamerhe a collaboré avec la justice. Nous avons besoin de voir notre leader en forme pour répondre aux questions des juges. Nous demandons qu’il puisse bénéficier des soins appropriés ».