Candidat unique de la majorité présidentielle, Vital Kamerhe a été élu Président de l’Assemblée nationale de la RDC avec 371 voix, soit la majorité absolue.
Vital Kamerhe revient aux affaires en République Démocratique du Congo. L’ancien vice-Premier ministre a été élu président de l’Assemblée nationale, dans la nuit de mercredi à jeudi. Lors d’un scrutin sans challenger, Vital Kamerhe, candidat unique de la majorité présidentielle, a été élu avec 371 voix. Il décroche la majorité absolue lors de l’élection du bureau définitif de la chambre basse du Parlement.
Chemin déjà balisé pour Vital Kamerhe
Âgé de 65 ans, Vital Kamerhe a déjà occupé le poste de président de l’Assemblée nationale sous l’ancien régime de Joseph Kabila. Après avoir remporté les primaires organisées par la coalition présidentielle, l’Union sacrée de le Nation, le chemin était déjà balisé pour Vital Kamerhe. Sur un total de 407 votants, seuls 36 bulletins nuls ou blancs l’ont échappé. Il revient au perchoir après une période plus que tumultueuse.
En effet, en 2020, alors directeur de cabinet du chef de l’État, il avait été condamné à 20 ans de prison pour détournement de fonds. Outre les 20 ans de travaux forcés, Vital Kamerhe était frappé de 10 ans d’interdiction d’exercice du droit de vote et du droit d’éligibilité. Par ailleurs, l’accès aux fonctions publiques ou parastatales lui était également interdit. Sans compter que l’homme politique se voit privé du droit à la condamnation ou à la libération conditionnelle.
Retour sur la scène politique congolaise
Il a été ordonné une saisie des fonds contenus sur les comptes des proches de Vital Kamerhe. Étaient concernés par cette mesure : son épouse, Hamida Shatur, sa belle-fille, Soraya Mpiana, et son cousin, Daniel Nshangalume Nkingi. Le juge avait par ailleurs ordonné la confiscation des biens immobiliers acquis avec les fonds « détournés ». Inculpé dans l’affaire dite des « travaux de 100 jours » avant d’être libéré un an plus tard et acquitté en appel en 2022.
Sa nomination, en mars 2023, en tant que vice-Premier ministre, ministre de l’Économie nationale, sonnait son retour sur la scène politique congolaise. Le patron de l’UNC a été réélu député national, avant d’être désigné, le 23 avril, comme candidat unique de la majorité à la présidence de l’Assemblée nationale. Sans surprise, il est nommé à la tête du perchoir rd-congolais.