Arrêté dans le cadre d’une affaire de détournement de fonds publics, le chef de cabinet du Président de la RDC, encourt une peine de 20 ans de travaux forcés. Il n’est pas le seul accusé dans cette affaire qui est une première dans le pays.
Le procureur de la République a réclamé une peine de 20 ans de travaux forcés pour détournement contre Vital Kamerhe. Mais la peine est un peu plus lourde dans la mesure où elle inclut une peine d’emprisonnement de 15 ans pour corruption et 10 d’interdiction d’exercice du droit de vote et d’inéligibilité. Par ailleurs, le Procureur a aussi demandé que les sommes qui auraient été détournées et qui sont présentes sur les comptes du présumé coupable ainsi que sur ceux de sa femme et de sa belle-fille soient saisies.
Il convient de souligner que Vital Kamerhe n’est pas le seul mis en cause dans cette affaire qui défraie la chronique en RDC. Il y a aussi un homme d’affaires d’origine libanaise répondant au nom de Sammih Jammal. Ce sont les mêmes peines qui sont réclamées contre lui en ajout d’une exclusion du territoire national.
Des peines qui ont été décriées par les avocats des deux parties accusées. Les avocats de Vital Kamerhe affirment que des éléments ont été ajoutés au dossier sans qu’ils ne soient informés, tandis que l’avocat de la partie libanaise réclame une libération pure et simple de son client en invoquant l’incompétence du parquet.
Au sujet du détournement
Selon ce que l’on en sait, l’affaire remonte au 100 premiers jours du mandat de Félix Tshisekedi. Vital Kamerhe, qui avait soutenu le Président actuel au cours de la campagne pour la magistrature suprême, avait été auditionné pour allégation de corruption. Il lui est reproché d’avoir détourné des fonds destinés à la construction d’infrastructures ; un projet dont il était le responsable exécutif.
Le président de la République s’était refusé tout commentaire à propos. Mais les partisans de Vital Kamerhe avaient manifesté dans sa localité en bloquant les rues devant le siège de son parti politique. Pour le moment, les chefs d’accusation n’ont pas encore été prouvés. Mais le présumé coupable est incarcéré à la prison de Makala et son procès devrait débuter sous peu.