Kabila et ses alliés tentent de reprendre la ville de Pweto dont se sont emparé la rébellion et les soldats rwandais. Ces combats violent les accords de désengagement signés en décembre par les belligérants.
Les combats autour de la ville de Pweto (province du Katanga) entre les rebelles congolais soutenus par l’armée rwandaise et les forces gouvernementales et leurs alliés Hutus, gagneraient en intensité. Dimanche, un porte-parole de l’armée rwandaise annonçait que six civils avaient été tués et un nombre indéterminé blessés lorsqu’un » Antonov a largué 20 bombes » sur Pweto. Ces affrontements au Katanga se propagent à la province de l’Equateur, malgré des plans de désengagement militaire signés fin décembre.
J’veux du cuivre
Pweto a été récemment conquise par les rebelles du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD) et ses alliés rwandais, provoquant l’exode vers la Zambie de 3000 soldats gouvernementaux et de 300 Zimbabwéens. La violence des combats peut s’expliquer par le fait que Pweto est considérée comme la capitale du cuivre. C’est dire si les informations selon lesquelles le Zimbabwe, allié à Kabila, a dépêché dans le secteur au moins un bataillon d’infanterie, sont à prendre avec sérieux.
Les plus violents combats auraient eu lieu ce week-end, à 30 kilomètres au sud de Pweto. Les sources rebelles et rwandaises y voient une large offensive menée par l’armée gouvernementale depuis Lubumbashi, capitale de la province du Katanga. Les troupes congolaises, angolaises et zimbabwéennes bénéficieraient du soutien des groupes armés hutus burundais et rwandais en guerre – eux – contre les régimes à majorité tutsie en place à Bujumbura et Kigali.
L’exploitation des ressources minières rapporterait environ 5 millions de dollars par mois aux rebelles du RCD.