En RDC, l’assassinat du député Chérubin Okende continue de défrayer la chronique. L’enquête demandée par le chef de l’État suit son cours. Ce mercredi, le cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa doit dire une messe d’action de grâce en son hommage. L’essentiel sur le dossier.
Entre enquête diligentée par le chef de l’État, visites des leaders politiques à la famille éplorée, les appels des uns et des autres pour le jaillissement de la vérité, l’actualité congolaise continue d’être dominée par l’assassinat du député Chérubin Okende. L’enquête diligentée par le Président Félix Tshisekedi suit son cours sous la houlette du parquet de Grande instance de Kinshasa qui devrait, à terme, s’associer avec le parquet militaire pour la mise en place d’une commission d’enquête mixte.
Le véhicule du député dans lequel a été retrouvé son corps ensanglanté est aux mains de la police scientifique, à en croire RFI. En plus du véhicule, le téléphone déverrouillé du défunt ainsi que l’arme de son garde du corps retrouvé dans la voiture et qui aurait servi au meurtre sont des objets qui serviront à la justice, dans le cadre de l’enquête. Pour l’instant, le garde du corps ainsi que le chauffeur de Chérubin Okende sont toujours gardés à vue pour les besoins de l’enquête.
Une plainte de la famille du défunt
Lundi dernier, la famille du disparu a porté plainte contre X pour « arrestation arbitraire et assassinat ». Pour l’avocat de la famille, Me Laurent Onyemba, il s’agit d’une démarche normale pour suivre, au jour le jour, l’évolution de l’enquête. « C’est un mécanisme de droit pour entrer en possession de l’évolution, au quotidien, de la procédure. C’est une démarche judiciaire. Vous savez que Chérubin Okende a été assassiné dans des conditions inimaginables, un assassinat crapuleux. (…) Il y a des dispositions qui sont prises pour qu’il y ait une commission d’enquête dans ce sens. Mais jusqu’à présent, la famille n’a pas été associée », avait-il confié à la presse.
Moïse Katumbi demande une enquête internationale parallèle
De son côté, Moïse Katumbi, président du parti Ensemble pour la République dont Chérubin Okende était le porte-parole, a entrepris les démarches pour l’ouverture d’une enquête internationale. Dans ce sens, il a sollicité l’implication de la MONUSCO, de l’Union Européenne. Il a également pris langue avec les ambassadeurs de France, des États-Unis, du Royaume-Uni et du Canada à Kinshasa.
Le gouvernement, pour sa part, a sollicité les autorités belges pour la mise à disposition d’experts pour participer à l’enquête voulue par le président de la République. « La ministre de la Justice avait déjà saisi les autorités belges, juste après le Conseil (des ministres, ndlr), pour que des experts puissent s’associer au travail qui se fait dans cet ordre-là. Des enquêtes qui sont donc conduites au niveau du parquet de Kinshasa qui travaille en étroite collaboration avec l’auditorat », a confié à la presse, lundi, Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement congolais. Et de poursuivre : « la meilleure manière d’honorer la mémoire de notre collègue d’il y a quelques mois et de notre collègue député, c’est de trouver, d’où qu’il se trouve, le commanditaire de cet acte ignoble qui a choqué toute la conscience nationale ».
Solidarité des leaders politiques et de l’Église catholique
Pendant ce temps, au domicile du député assassiné, c’est le défilé des leaders politiques, surtout de l’opposition. Après Moïse Katumbi, Delly Sesanga et le docteur Denis Mukwege, c’est au tour de Martin Fayulu de se rendre à la résidence de Chérubin Okende, pour apporter son soutien moral à la famille de l’ancien ministre des Transports assassiné.
L’Église catholique n’est pas restée insensible à la douleur de la famille du disparu. Dès les premières heures qui ont suivi le drame, la CENCO a publié un communiqué pour exprimer son indignation et sa compassion pour la famille biologique de Chérubin Okende ainsi qu’à tout le peuple congolais. Mieux, ce mercredi, l’archevêque de Kinshasa, le cardinal Fridolin Ambongo doit dire, à la cathédrale Notre Dame de Kinshasa, une messe d’action de grâces pour rendre hommage au défunt.
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