RDC : vers la neutralisation des ADF ?


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Jeudi, les FARDC ont annoncé avoir pris le contrôle de Medina, quartier-général des rebelles ADF. Depuis lors, les bonnes nouvelles s’enchaînent pour les populations des provinces orientales de la RDC. Les dernières informations font état de l’élimination de nombreux commandants du groupe armé. Actuellement, la traque de Musa Seka Baluku, chef des ADF est lancée.

L’opération musclée lancée depuis quelques semaines dans l’Est de la République Démocratique du Congo semble porter des fruits. Après la prise de Medina, base des ADF (Forces démocratiques alliées, en français), jeudi dernier par les FARDC, de nombreux ténors de ce groupe ont péri. Parmi eux, Amigo Kibirige et Muhammad Kayiira. Des motifs de satisfaction pour l’armée et même les civils qui ne s’en cachent pas. « C’est une très bonne nouvelle qui redonne espoir à la population. On constate que le calme revient dans certaines agglomérations. Les gens ont le sentiment qu’ils pourront à nouveau vivre en paix », a déclaré Stewart Kalyamughuma, un membre de l’association la Lutte pour le changement (LUCHA).

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A côté de ceux qui jubilent, certains évitent encore d’aller trop vite en besogne. C’est le cas de Kizito Hangi de la société civile : « On peut neutraliser les derniers bastions. Mais les complices vont rester dans la nature et ils peuvent se réorganiser ! », a-t-il laissé entendre.
Mais les FARDC entendent achever le travail qu’elles ont entamé. C’est pourquoi, une véritable chasse à l’homme a été lancée contre Musa Seka Baluku, actuel chef du groupe rebelle et quelques-uns de ses collaborateurs, dont les plus en vue sont Muhamed Lumisa et Amisi Kasada.

Né vers 1970 dans le district de Kasese en Ouganda, Musa Seka Baluku a très tôt rejoint les ADF, gravi les échelons pour devenir un des lieutenants de Jamil Mukulu, chef spirituel du groupe rebelle. Il remplacera son chef à la tête de l’organisation après l’arrestation de ce dernier, en Tanzanie, en 2015. Dans cette traque, les FARDC comptent sur le soutien logistique de la MONUSCO, notamment pour la géolocalisation satellitaire. Si l’objectif est atteint, ce serait une grande avancée vers la concrétisation de la promesse du Président Félix Tshisekedi qui a clairement exprimé la volonté de ramener la paix dans l’Est de la RDC.

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Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
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