La rentrée académique n’a pas été effective dans certaines institutions publiques en République Démocratique du Congo. La raison, le réseau des associations des professeurs des universités et instituts supérieurs du Congo (RAPUCO) a haussé le ton face « aux mauvaises conditions de vie et de travail d’une précarité sans pareil », de ses membres. Un cri du cœur accompagné d’un mot d’ordre de grève de 21 jours, renouvelable après évaluation.
Les professeurs, chefs de travaux et assistants des universités publiques en République Démocratique du Congo ne sont pas satisfaits de leurs conditions de vie. Pour preuve, ils n’ont pas répondu présents à la rentrée académique, ce 5 janvier, en respect au mot d’ordre de grève de 21 jours décrété par le réseau des associations des professeurs des universités et instituts supérieurs du Congo (RAPUCO).
En réaction, Muhindo Nzangi, ministre de l’Enseignement universitaire a rassuré que « les conditions sociales et de travail du personnel de l’enseignement supérieur et universitaire (ESU) préoccupent au plus haut point la hiérarchie du pays ». Selon lui, « le Premier ministre est engagé à les rencontrer avant la fin de cette semaine pour harmoniser et nous mettre d’accord sur un calendrier », a-t-il ajouté lors l’ouverture de l’année académique 2021 – 2022.
Le ministre de l’Enseignement a en outre insisté sur les conséquences de cette grève. « Notre calendrier est trop serré, une grève va vraiment nous perturber. Si nous avons une grève de deux mois maintenant, nous serons obligés d’annuler l’année académique. Il sied en tout état de cause d’éviter de préjudicier les étudiants dont les parents font d’importants sacrifices pour les faire étudier », a lancé M. Nzangi.
En République Démocratique du Congo, « un professeur ordinaire gagne environ 1350 dollars mensuellement, alors qu’un chef de travaux gagne 260 dollars américains et un assistant 109 dollars », a confié un membre du réseau des associations des professeurs des universités et instituts supérieurs du Congo (RAPUCO). Notons que le mouvement de grève des enseignants intervient alors que le pays bascule dans le système Licence-Master-Doctorat (LMD).
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