RDC : une quinzaine de familles sans abris après un incendie à Bukavu


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Environ 15 maisons sont parties en fumée, lors d’un incendie déclaré dans la nuit du 20 au 21 septembre, dans le quartier Cimpunda, dans la ville de Bukavu, dans l’Est de la République Démocratique du Congo. Selon des témoins rencontrés sur place, l’origine du feu reste jusque-là inconnue. Ils précisent que le feu est parti d’une maison en matériaux semi-durable, aux environs de 23 heures. Les occupants n’ont pas réussi à stopper le feu, qui s’est vite répandu sur les maisons voisines, pour la plupart en bois.

Ces témoins affirment qu’aucun dégât humain n’a été enregistré. Cependant, ils ajoutent que huit autres maisons ont été détruites et une personne a été grièvement blessée, lors de cet incendie. Ainsi, ce drame laisse une quinnzaine des ménages sans abris, pendant cette période de pluie. Face à cette situation, ces sinistrés qui ont perdu tous leurs biens montent au créneau et plaident pour leur assistance.

Reportage

Il est 09 heures. Le soleil brille de toutes ses forces, après une pluie qui s’est abattue sur Bukavu, cette ville située dans la façade Est de la République Démocratique du Congo. Plus rien comme avant sur le lieu de l’incendie déclaré dans la nuit du 20 à 21 septembre. Des femmes et enfants avec les mains aux joues, inutile de dire combien les visages sont tristes. Les hommes et jeunes du milieu en plein travaux de reconstruction des maisons de fortune, en bâches pour certains, en et tôles usées pour d’autres. La vie reprend timidement certes, mais amèrement.

L’ambiance est terne et glaciale dans le quartier Cimpunda, cette contrée de fortune, connue pour son ambiance et son hospitalité. A quelques mètres du lieu de l’incendie, on aperçoit un jeune garçon visiblement abattu par le poids du drame. « Notre maison a été consumée par l’incendie déclaré dans la nuit du 20 à ce 21 septembre. L’origine du feu reste jusque-là inconnue, le feu est parti d’une maison, aux environs de 23 heures. Les occupants n’ont pas réussi à stopper le feu, qui s’est vite répandu sur les maisons voisines pour la plupart en bois », raconte-t-il.

Un cri d’alarme aux autorités et personnes de bonne volonté

Si la première victime interpellée sur cet incendie s’est limitée à la narration, la deuxième, cette femme d’environs une quarantaine d’années, désespérée, plaide pour leur prise en charge. « Nous traversons une situation difficile, depuis le début de la pandémie, nous n’avons absolument rien. Nous lançons un cri d’alarme aux autorités et personnes de bonne volonté pour nous venir en aide », indique-t-elle.

Même son de cloche chez Henry, père de six enfants, une autre victime  de cet incendie. « Nous avons passé la nuit à la belle étoile. Sans abris, sous la pluie qui s’est abattue sur la ville de Bukavu, toute la nuit. Nous avons l’impression d’être abandonnés ! », clame-t-il.

Problème d’urbanisation et promiscuité des maisons à la base de la propagation de l’incendie

La Nouvelle dynamique de la société civile (NDSCI) a décrié l’obstruction de la route qui n’a pas permis au véhicule anti-incendie d’atteindre le lieu du drame, déplorant le fait que « le véhicule anti incendie de la mairie, toujours en panne, celui des établissements Effo perso n’a pas atteint le lieu du drame à cause de deux véhicules laissés sur la route obstruant le passage pour l’intervention ». Un jeune du quartier note que « nous avons tenté de maîtriser l’incendie, mais la mauvaise urbanisation et la promiscuité des maisons sont parmi les causes de la propagation rapide du feu ».

Depuis des décennies, plusieurs villes de la République Démocratique du Congo font face au problème d’urbanisation. A Bukavu, où les cas d’incendie sont récurrents, des maisons sont construites sans respect des normes urbanistiques. Une situation qui contribue à l’inaccessibilité de certaines contrées en cas d’incendie ou catastrophes naturelles.

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