Un policier tué et plusieurs blessés, c’est le bilan provisoire des émeutes qui ont marqué la fin du ramadan, ce jeudi 13 mai, à Kinshasa en République Démocratique du Congo. Ces émeutes font suite à la crise de leadership au sein de la Communauté islamique du Congo (COMICO)
Le matin de ce jeudi 13 mai, les musulmans de la capitale congolaise se sont retrouvés au stade de martyrs pour clôturer le jeûne du mois de ramadan. Malheureusement, ce rassemblement a tourné aux émeutes entre deux camps. L’un proche de Cheikh Dibondo et l’autre fidèle à Abdallah Mangala. Depuis plus d’une année, les deux leaders se disputent le titre « Iman représentant légal » de la Communauté islamique du Congo (COMICO).
Selon les témoins rencontrés aux alentours du stade de martyrs, « tout a commencé lorsqu’une faction de musulmans proches de Cheikh Dibondo a interdit à Abdallah Mangala de conduire le culte. Une attitude qui n’a pas été du gout de l’autre camp. La police est intervenue pour départager les deux camps ».
Avant la clôture du jeûne, le gouverneur de Kinshasa, Gentiny Ngobila, a échangé avec les deux camps. Devant les médias locaux, Cheik Abdallah Mangala, Secrétaire général adjoint de la Comico a déclaré que « les deux ailes de la communauté islamique du Congo seront ensemble pour clôturer ce mois sacré à travers la traditionnelle prière consacrant la fin du ramadan », alors que Cheik Youssouf Djibondo, Secrétaire général de cette organisation a affirmé « avoir enterré la hache de la guerre et que demain tous les deux groupes seront un pour la gloire d’Allah ». Des engagements qui n’ont pas été respectés suite aux affrontements violents qui ont émaillé la cérémonie marquant la fin du ramadan.
« On a lancé des alertes depuis longtemps. On aurait dû anticiper. Maintenant, c’est la police qui est devant un fait. On est obligé de maintenir l’ordre public, avec des moyens de bord », a déclaré le Général Sylvano Kasongo, qui pointe le Gouverneur de Kinshasa : « il aurait dû prendre des mesures depuis longtemps.
Fête de fin du #Ramadan à #Kinshasa : Obligée d'intervenir avec des gaz lacrymogènes pour séparer les 2 communautés en conflit et calmer la situation, la #PNC prise également à partie lors de cette #aidelfitr [2/2] pic.twitter.com/JTSwc8GTir
— MEDIACONGO.NET (@mediacongo) May 13, 2021