Une fièvre hémorragique sévit dans la province de l’Equateur, en République démocratique du Congo. Cette maladie, en cours d’analyse, a causé la mort de 75 personnes, dont deux mercredi dernier.
Une maladie non identifiée qui sévit dans le territoire de Boende, une localité de la province de l’Équateur située au nord-ouest de la République démocratique du Congo (RDC), a fait au total 75 morts. Une réunion de crise a été organisée ce jeudi à Mbandaka, la capitale provinciale, par la délégation conduite par le ministre de la Santé et le gouvernement intérimaire de l’Equateur. Le ministre du Budget, Gertrude Ndjoli Bekombe, le médecin inspecteur provincial, Franck Boembi, ainsi que les représentants des institutions publiques, de la société civile et des partenaires humanitaires ont pris part à cette rencontre. Un comité de lutte provinciale contre cette catastrophe devait voir le jour à l’issue de la réunion.
Les deux dernières victimes de cette fièvre hémorragique encore non identifiées ont été enregistrées mercredi à Watsikengo, a indiqué le docteur Franck Boembi.
« Forte fièvre et écoulements de sang »
L’Equateur est en alerte dans l’attente des résultats d’analyse des échantillons envoyés à l’Institut nationale de recherche biomédicale (INRB) à Kinshasa, la capitale de la RDC. L’on saura alors s’il s’agit du virus Ebola ou d’une toute autre fièvre hémorragique. Un cas suspect serait apparu au quartier Bongondjo, à Mbandaka. Le mari de la victime affirme que son épouse avait une « forte fièvre » et qu’elle faisait l’objet d’« écoulements de sang » avant de décéder. Aucune échantillon n’a pu être prélevée sur le corps, la défunte ayant été inhumée immédiatement après sa mort, rapporte Radio Okapi.
Le médecin inspecteur provincial a rappelé quelques règles d’hygiène à respecter scrupuleusement afin d’éviter toute contamination : « Il faut nettoyer les mains après s’être rendu aux toilettes, et avant de manger ; pour les mamans, après avoir changé les couches du bébé. Et avant toute activité, il faut toujours nettoyer ses mains ». Gertrude Ndjoli a quant à elle recommandé d’éviter les rassemblements. « Evitez tout ce qui est deuil, ou d’aller toucher le corps des défunts », a-t-elle ajouté.