Six personnes d’une même famille ont été massacrées dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), selon l’ONU.
Nouveau drame dans la province du Kivu. Six personnes d’une même famille ont été assassinées dans un village de l’est de la République démocratique du Congo (RDC) où un massacre ethnique début juin avait fait plus de 30 morts, a annoncé ce jeudi la Mission de l’ONU (Monusco).
« Cette nouvelle attaque contre six membres d’une même famille à Mutarule, dans la province instable du Sud-Kivu, mercredi, est intolérable et je condamne ce crime avec la plus forte énergie », selon le chef de la Monusco, Martin Kobler. D’après ce dernier, la Force de la Monusco, bras militaire de la Mission, « a tout de suite été mise en état d’alerte et participe, aux côtés de forces de sécurité congolaises, aux recherches visant à retrouver les assaillants, afin de les traduire en justice ».
Ces personnes ont été massacrées dans un climat très tendu. Selon des sources locales, dans la nuit du 6 au 7 juin, au moins trente civils de l’ethnie Bafulero, majoritairement des femmes et des enfants, ont été assassinés à Mutarule. La plupart des victimes dormaient dans une église protestante après avoir participé à une assemblée générale de fidèles. Selon l’ONU, l’organisation de défense des droits de l’Homme Human Rights Watch et des sources locales, les auteurs de la tuerie appartenaient aux communautés rwandophones des Barundi et des Banyamulenge.
Pas plus tard que début juillet, HRW a accusé l’armée congolaise et les Casques bleus d’avoir « laissé les civils de Mutarule se faire massacrer alors qu’ils avaient reçu des appels à l’aide désespérés dès le début de l’attaque et qu’elles se trouvaient proche du théâtre des violences ». De son côté, la Monusco a reconnu sa part de responsabilité dans ce drame, promettant le renforcement de ses patrouilles pour mieux protéger la population, soulignant toutefois que la paix est avant tout entre les mains des Congolais.