
La République Démocratique du Congo (RDC) intensifie sa lutte contre le Mpox avec une vaste campagne de vaccination à Kinshasa.
La République Démocratique du Congo (RDC) a lancé une vaste campagne de vaccination contre le Mpox, également appelé variole simienne, dans la capitale Kinshasa. Sous l’impulsion du ministère de la Santé publique et en collaboration avec l’Unicef, cette initiative vise à freiner la flambée épidémique qui affecte particulièrement les enfants et les adolescents.
Une riposte sanitaire à grande échelle
L’augmentation rapide des cas a conduit les autorités à concentrer leurs efforts sur la capitale. Débutée le 22 février, cette campagne prévoit d’immuniser plus de 600 000 personnes. Les populations prioritaires incluent les personnes en contact direct avec des cas confirmés ainsi que le personnel soignant.
Cinq zones de santé ont été désignées comme prioritaires, parmi lesquelles des quartiers densément peuplés, des écoles et des lieux clos tels que les prisons, identifiés comme foyers de transmission du virus.
Un important déploiement de ressources humaines et matérielles accompagne cette campagne. Plus de 579 équipes, composées de 3 400 vaccinateurs et 215 superviseurs, ont été mobilisées avec le soutien de consultants et du personnel de l’Unicef. L’administration du vaccin se fait en une seule injection sous-cutanée, incluant les enfants et les femmes enceintes, pour stopper rapidement la propagation du virus.
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Un virus en progression inquiétante
Depuis le début de l’année 2024, la RDC a recensé 79 579 cas suspects de Mpox et 1 549 décès. La situation reste préoccupante, avec une forte recrudescence des infections à Kinshasa. Entre janvier et mars 2025, plus de 15 847 nouveaux cas suspects ont été signalés dans le pays.
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a observé une baisse récente des cas dans certaines provinces, notamment au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, en raison du contexte sécuritaire qui limite les déplacements. Toutefois, à Kinshasa, l’épidémie continue de progresser, suscitant l’inquiétude des autorités sanitaires.
Vers une vaccination durable
Cette campagne ne s’arrête pas à une simple action d’urgence. Après cette première phase, des équipes médicales seront déployées dans les zones de santé pour poursuivre l’administration du vaccin aux nouveaux cas contacts. Parallèlement, des initiatives de sensibilisation seront menées afin d’améliorer la couverture vaccinale et limiter la transmission du virus.
Grâce à cette opération, la RDC espère ralentir la propagation du Mpox et renforcer la protection de sa population contre cette crise sanitaire persistante.