RDC, UNC : le temps des désaccords ?


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Vital Kamerhe
Vital Kamerhe

Au sein de l’Union pour la nation congolaise (UNC), le parti de Vital Kamerhe, ce n’est pas la parfaite harmonie. À un moment où tous les responsables du parti devraient faire bloc pour soutenir leur leader condamné à 13 ans de servitude pénale en appel, ce sont plutôt des désaccords qui s’invitent dans la famille UNC. En cause, la dernière décision de suspendre la participation des députés du parti aux réunions du Cap pour le changement (CACH) et de l’Union sacrée de la nation.

Crispin Mbindule Mitono
Crispin Mbindule Mitono

En réunion de crise hier, mercredi, les responsables de l’UNC ont décidé, pour protester contre la condamnation en appel de Vital Kamerhe, de suspendre la participation des députés du parti aux réunions de la coalition Cap pour le changement (CACH) créée par Vital Kamerhe et Félix Tshisekedi à la veille du scrutin de 2018, ainsi qu’à celles de l’Union sacrée pour la nation. Moins de 24 heures après la prise de cette décision, des voix s’élèvent déjà au sein du parti pour manifester leur désaccord. Il s’agit des députés nationaux Crispin Mbindule Mitono et Jean-Baudoin Mayo Mambeke. Le premier a tweeté : « Je reste membre fervent du groupe parlementaire CACH et acteur permanent de l’Union Sacrée pour la Nation. La fin de l’espoir est le commencement de la mort ».

 

Jean-Baudoin Mayo
Jean-Baudoin Mayo

À sa suite, l’ancien ministre du Budget dans le gouvernement Ilunga, Jean-Baudoin Mayo Mambeke, a posté sur Facebook : « J’invite les membres de l’UNC au calme et à la réflexion pour des décisions globales et fédératrices. L’Union sacrée dont je demeure membre, reste le seul cadre où nous continuerons à parler du dossier du président national (Vital Kamerhe, ndlr). Hier 20 ans, aujourd’hui 13 ans, pourquoi pas acquittement demain ? ».

Deux sons de cloche dissonants par rapport à celui émis par le parti, seulement mercredi. Ce qui donne à penser que le parti de Vital Kamerhe est en train d’entrer dans une zone de turbulences. L’UNC réussira-t-elle à sortir indemne de ces turbulences ? Là est toute la question.

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Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
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