La MONUSCO est à nouveau endeuillée. Un de ses éléments est encore tombé, ce mardi, dans l’Est de la RDC.
La MONUSCO traverse une période difficile. Une semaine après le crash d’un hélicoptère de la mission ayant causé la mort de ses huit passagers, tous des Casques bleus, dans la région de Tshanzu, province du Nord-Kivu, un autre soldat des Nations Unies est tombé, ce mardi encore, en RDC. Cette fois-ci, c’est dans la province voisine de l’Ituri que le drame s’est produit. « Nous confirmons le décès d’un Casque bleu ce matin en Ituri lors d’une opération », a indiqué à l’AFP Ndèye Khady Lo, porte-parole adjointe de la MONUSCO à Kinshasa.
Le militaire, qui serait d’origine népalaise, est mort « lors d’un échange de tirs durant une opération contre les groupes armés dans le village de Bali, en territoire de Djugu », au Nord-Est de la ville de Bunia, chef-lieu de la province, explique Jean Tobie Okala, responsable de l’information de la MONUSCO en Ituri. « Le Casque bleu et ses collègues étaient en plein exercice de leur mission, celle de protéger les civils. Il est mort au champ de bataille », poursuit-il. Du côté du secrétariat général de l’ONU, on demande aux autorités congolaises l’ouverture d’une enquête afin que les responsables soient châtiés. D’ores et déjà, tous les regards sont tournés vers la milice CODECO. Selon les informations, le soldat de l’ONU aurait succombé à une balle tirée par les miliciens.
La question sécuritaire dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu est préoccupante depuis plusieurs années. La solution pensée par le régime du Président Félix Tshisekedi, qui est l’installation de gouverneurs militaires à la tête de ces deux provinces placées sous état de siège, depuis bientôt un an, n’a pas donné les résultats attendues. Les autorités congolaises sont attendues pour penser à une autre stratégie pour pacifier l’Est du pays, région dont les populations souffrent le martyre.