RDC, Transport en commun : rétropédalage du gouverneur de Kinshasa


Lecture 2 min.
Gentiny Ngobila
Gentiny Ngobila

Dans le cadre de la lutte contre la propagation de la maladie à Coronavirus, le gouverneur de la province de Kinshasa, Gentiny Ngobila, avait pris, lundiun arrêté imposant, entre autres mesures, l’obligation pour les transporteurs de n’embarquer dans leurs véhicules que la moitié du nombre normal de passagers que lesdits véhicules sont capables de prendre. Cependant, confronté aux lourdes conséquences qu’elle a engendrées, le gouverneur n’a pas tardé à revenir sur sa décision.

Mercredi soir, le gouverneur de Kinshasa, Gentiny Ngobila, de commun accord avec le général Sylvano Kasongo, chef de la police de la capitale congolaise, a décidé de suspendre la mesure de 50% de passagers à bord des véhicules de transport en commun. En effet, dans le cadre du renforcement des mesures de prévention contre le Coronavirus, le gouverneur de Kinshasa a pris, le lundi 21 juin 2021, un arrêté dans lequel il imposait aux conducteurs de véhicules de transport en commun de ne prendre que la moitié de la capacité totale en places assises de passagers. En clair, les véhicules ne seront remplis qu’à 50% de leurs capacités.

Mais la mise en pratique de cette décision s’est révélée lourde de conséquences : pour éviter des pertes, certains transporteurs ont préféré garer purement et simplement leurs véhicules ; ceux qui ont circulé ont dû doubler pratiquement le coût des transports. Toutes choses ayant obligé plusieurs personnes à faire leurs courses à pied. En somme, une paralysie presque totale du transport en commun a été observée, durant toute la journée à Kinshasa.

Ces désagréments observés dans la journée ont conduit les autorités à tenir une réunion d’urgence, au cours de la soirée, pour évaluer la situation. De cette réunion est sortie la décision de suspendre la mesure limitant le nombre de passagers à bord des véhicules. « Nous revenons d’une réunion à laquelle a participé le gouverneur. Il a été décidé, qu’à partir de jeudi, seul le port du masque est obligatoire dans les véhicules de transport en commun. Il ne faut pas oublier que la police ne tolérera pas les personnes debout dans les véhicules. Tout le monde doit être assis. La police ne contrôlera plus le respect de 50% », a indiqué le chef de la police de Kinshasa, Sylvano Kasongo.

Concernant les mototaxis, la décision de ne les voir transporter qu’un seul passager est maintenue.

Avatar photo
Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
Facebook Linkedin
Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News