Le sit-in prévu par l’opposition, ce jour, devant le siège de la CENI, n’a pas reçu l’autorisation des autorités de Kinshasa. Très tôt, un dispositif policier a été déployé sur les lieux pour empêcher tout accès au siège de l’institution.
En réaction à l’annonce du sit-in de l’opposition, prévu ce jour, devant le siège de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de la RDC, les autorités de la ville de Kinshasa ont pris des dispositions pour empêcher la tenue de la manifestation. Très tôt, les éléments de la police ont été déployés sur les lieux pour barricader toutes les voies d’accès au siège de l’institution. L’accès n’est laissé qu’aux piétons ayant présenté leurs pièces d’identité. Le vice-gouverneur de la ville-province de Kinshasa a formellement interdit la manifestation. Il s’est appuyé sur le fait que le siège de la CENI se trouve dans une zone neutre où les manifestations ne sont pas permises.
Martin Fayulu conteste l’interdiction
La veille, Martin Fayulu, un des organisateurs du sit-in, avait battu en brèche, à l’occasion d’un point de presse, l’argument avancé par le vice-gouverneur pour interdire la manifestation : « Nous avons reçu une correspondance signée par le vice-gouverneur de la ville de Kinshasa (Gérard Mulumba) disant que cette zone est neutre. Cependant, nous ne reconnaissons pas son arrêté », avance l’opposant.
« Il a décrété la même chose pour le tronçon allant de l’aéroport de N’Djili au pont Matete. Mais plusieurs fois, cela a été violé. On a vu des musiciens, des membres de l’Union sacrée marcher sur ce tronçon, y compris sur le boulevard du 30 juin (où se trouve le siège de la CENI, ndlr). Nous avons nous-même déjà organisé des sit-in devant la CENI et nous avons aussi organisé des sit-in devant l’ambassade du Rwanda », poursuit-il.
Invitant ses partisans à violer l’interdiction et à répondre présents à la manifestation, le leader du parti Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECiDé), a précisé qu’ils seront là « surtout pour dire à la CENI que la fabrication du fichier électoral qu’elle a orchestrée, personne ne peut accepter cela ».