RDC : Rwandais et Ougandais se réconcilient


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Après les affrontements terribles de juin qui ont tué des centaines d’habitants de Kisangani pour la possession de la ville, les deux alliés ont décidé de ne plus se battre. C’est en tout cas ce qu’assure un accord pour un retrait unilatéral de la ville martyre signé par les deux parties.

Les deux présidents rwandais et ougandais ont signé un accord hier pour une démilitarisation de Kisangani, en République démocratique du Congo (RDC).

Les deux ex-alliés soutenant la rébellion au régime du président Kabila, se sont affrontés le mois dernier pour la possession de cette ville. Les combats ont fait 600 morts et provoqué une condamnation du conseil de sécurité qui a ordonné une évacuation  » sans délai «  des troupes rwandaises et ougandaises de RDC, assortie de menaces de sanctions.

Ce coup de Kalachnikov dans le pacte d’alliance ougando-rwandais a paru d’autant plus incompréhensible que le pouvoir en place à Kigali a bénéficié du soutien de Kampala dans sa guerre contre le régime hutu et sa victoire dans la foulée du génocide de 1994.

Liens historiques

Nombre de Tutsis, Paul Kagamé, actuel président du Rwanda en tête, ont passé leur enfance en Ouganda et participé les armes à la main, au mouvement de résistance qui a porté Yoweri Museveni au pouvoir.

Les deux compagnons d’armes se sont retrouvés ce week-end à Entebbe sur les rives du lac Victoria  » dans une atmosphère cordiale, reflétant la fraternité historique qui unit les peuples du Rwanda et de l’Ouganda « , ont-ils assuré dans un communiqué commun.

Les deux chefs d’Etat ont, par ailleurs,  » réaffirmé leur engagement en faveur de la démilitarisation de Kisangani et appelé les autres parties signataires de l’accord de Lusaka (accord de paix signé il y a un an, mais jamais appliqué depuis -Ndlr.) d’en faire de même et de ne pas tirer avantage du retrait rwandais et ougandais « . Traduction : le couple terrible se réserve le droit de reprendre Kisangani par les armes si les soldats de Kabila en prenaient possession, renvoyant l’ONU a ses responsabilités.

L’organisation internationale a promis d’envoyer 5 000 casques bleus en RDC pour garantir l’accord de cessez-le-feu incluant le départ des armées alliées au président Kabila.

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