RDC : retour sur les violences lors de la manifestation de l’opposition


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Alors qu’ils étaient autour de 2 000 manifestants d’opposition rassemblés mardi à Kinshasa dans un stade de football de quartier pour s’opposer à un report du calendrier électoral, une dizaines d’hommes armés de bâtons ont attaqué les protestataires faisant plusieurs blessés.

L’opposition politique avait rassemblé près de 2 000 personnes pacifiques, ce mardi 15 septembre 2015, dans la capitale de la République démocratique du Congo (RDC) Kinshasa, pour s’opposer à une éventuelle modification du calendrier électoral. En fin d’après-midi, une dizaine de personnes ont attaqué le rassemblement armés de bâtons et de pierres. Un protestataire aurait été tué, selon RFI, tandis que le gouvernement fait état de trois blessés.

La panique a saisi la foule au moment de l’irruption de ces individus qui ont attaqué les contestataires à coup de pierre et de bâtons. Une personne soupçonnée d’être un des agresseurs a ensuite été lynchée par la foule devant des policiers passifs. « C’est inacceptable, la police a été dépassée. On va faire d’autres meetings, et ça va se faire dans le respect et de la Constitution, et des lois de la République », a assuré le président de l’UNC, troisième parti d’opposition, Vital Kamerhe.

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Le porte-parole du gouvernement a condamné cette attaque

Vingt leaders de l’opposition s’étaient succédés à la tribune pour appeler le gouvernement à respecter la Constitution et à garantir l’alternance. L’annonce de la Cour constitutionnelle qui avait indiqué que les élections des gouverneurs des provinces nouvellement créées devaient se tenir avant les Provinciales a été perçue par la majorité de l’opposition comme une manœuvre du chef de l’Etat, Joseph Kabila, afin de retarder la Présidentielle prévue fin 2016 pour se maintenir au pouvoir. Le porte-parole du gouvernement, Lambert Mendé, a condamné cette attaque, indiquant que des propos injurieux auraient été tenus à l’encontre de Joseph Kabila, ce que l’opposition a démenti.

La RDC se divise, depuis plusieurs mois sur la question du calendrier électoral. Près de sept élections sont prévues en un peu plus d’un an dont l’élection présidentielle, à la fin de l’année 2016. Récemment, à l’occasion de la rentrée parlementaire, le président du Sénat, Léon Kengo Wa Dendo, a souhaité l’organisation des élections le plus rapidement possible. Son collègue de l’Assemblée nationale a indiqué que la priorité devait être le dialogue entre les acteurs politiques.

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