En réponse à la propagation du mpox, également connu sous le nom de variole du singe, un dispositif de contrôle sanitaire a été mis en place à l’aéroport international de N’djili, à Kinshasa. L’Agence congolaise de presse (ACP) a rapporté que le Programme national de l’hygiène aux frontières (PNHF) a pris cette initiative pour surveiller de près les flux de passagers sur les vols internationaux et domestiques.
Dr Claude Taty, chef de poste du PNHF, a expliqué que deux alertes ont été signalées dans les vols internationaux, mais les résultats se sont révélés négatifs. Ce renforcement des mesures intervient dans un contexte où la RDC prépare le lancement de sa campagne de vaccination contre le mpox, prévue pour le 2 octobre, une semaine plus tôt que la date initialement annoncée.
L’OMS et l’Union Européenne à la rescousse
La République Démocratique du Congo, épicentre de l’épidémie de mpox en Afrique, lutte, depuis plusieurs mois, contre une propagation difficile à contrôler. Le manque de vaccins a été un grand obstacle dans les efforts pour endiguer le virus. Face à cette situation, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a réagi en déclarant le mpox une urgence de santé publique mondiale. Cette reconnaissance a permis de mobiliser des ressources internationales pour soutenir les pays les plus touchés, y compris la RDC.
Dans ce cadre, plusieurs lots de vaccins ont été envoyés à la RDC pour soutenir la campagne de vaccination. L’Union Européenne, en coordination avec l’OMS, a également contribué en fournissant des fonds et en facilitant la distribution des vaccins dans les pays africains touchés. Les vaccins sont déployés dans des zones stratégiques pour freiner la propagation du virus, qui a déjà causé des milliers d’infections et des centaines de décès.
Une épidémie qui touche toute l’Afrique
Le mpox ne se limite pas à la RDC. Plusieurs autres pays africains, notamment le Nigeria et le Cameroun, sont également confrontés à une augmentation des cas. La propagation rapide du virus, qui peut être mortel, met une pression croissante sur les systèmes de santé déjà fragiles de ces pays. L’OMS et les gouvernements nationaux travaillent ensemble pour déployer des équipes d’intervention et distribuer des vaccins dans les zones les plus à risque.
Selon les dernières données de l’Institut national de santé publique (INSP), la RDC a enregistré 26 791 cas suspects, dont 5 613 ont été confirmés, et 837 décès liés au mpox depuis le début de l’année. Face à cette situation, l’OMS et les partenaires internationaux, dont l’Union Européenne, ont intensifié leurs efforts pour non seulement fournir des vaccins, mais aussi pour former les professionnels de santé à la gestion des cas et à la surveillance de l’épidémie.