Alors que Vital Kamerhe continue son séjour carcéral en attendant un procès en bonne et due forme, les membres de sa famille dont son épouse Hamida Shatur seraient en train de subir des menaces.
C’est le député Amato Bayubasire de l’UNC, le parti de Vital Kamerhe, qui a tiré la sonnette d’alarme, en dénonçant des menaces dont seraient victimes les membres de la famille de Vital Kamerhe. « Alors que l’honorable Vital Kamerhe croupit en prison, en combat contre les maladies diverses et dont nous ne connaissons pas l’origine de certaines, nous ne saurions accepter que sa famille vive des menaces téléphoniques de manière permanente », a décrié le député.
Ces menaces viseraient particulièrement l’épouse du directeur de Cabinet, Hamida Shatur, et ses enfants, à en croire un proche de la famille dont les propos ont été rapportés par un média local. « Hamida est victime de menaces, ces derniers jours, le plus souvent au téléphone. C’est une situation qui la préoccupe. Ce n’est pas qu’elle d’ailleurs. Même ses enfants vivent la même situation », a-t-il déclaré.
Les proches du président de l’UNC en viennent à se demander s’il y a un lien entre ces menaces et le prochain procès auquel doit comparaître Vital Kamerhe : « Nous essayons d’analyser la situation, froidement, mais on se pose beaucoup de questions. C’est à se demander si tout ça a un lien avec le procès qui va commencer. Est-ce pour intimider Kamerhe ? Nous ne savons pas », se demande-t-on dans l’entourage de Vital Kamerhe.
D’où pourraient provenir de pareilles menaces ? Cherche-t-on à intimider Vital Kamerhe ou plutôt veut-on empêcher ses proches d’essayer d’interférer dans le procès ? Selon le média en ligne Actualite.cd, les contacts téléphoniques déjà courants sont devenus plus réguliers entre Hamida Shatur et Denise Nyakeru Tshisekedi, la Première dame congolaise, depuis que l’affaire Kamerhe est ouverte. Difficile donc de donner des réponses tranchées à ces questions.
Une seule certitude tout de même : Vital Kamerhe aura du mal à se tirer d’affaire. En effet, le procureur général près la Cour d’appel de Kinshasa-Matete, Kisula Betika Yeye Adler, qui a clôturé son instruction dans le cadre de l’enquête sur le programme des 100 jours et transmis le dossier au tribunal de grande instance de Kinshasa/La Gombe, avait déjà fait observer que de sérieux indices de culpabilité existaient contre le directeur de Cabinet de Félix Tshisekedi. Mais la date de la première audience de ce procès n’est, pour l’instant, pas encore fixée.