Plus de 50% de la faune du parc national des Virunga a disparu suite aux besognes de la rébellion M23 au sein de la province du Nord-Kivu. Jules Mayifilua, directeur des parcs, domaines et réserves de l’Institut Congolais fait cette révélation au lendemain de la 14ème édition de Réseaux pour l’environnement et la société dans les aires protégées de la RDC (RESAP).
L’Institut congolais pour la conservation de la nature tient pour responsable de la dégradation massive de la faune de la RDC les groupes armés. Il les accuse d’œuvrer généralement au sein des aires protégées, notamment le parc des Virunga. Ce qui a conduit à ce que certaines portions de ce patrimoine mondial échappent au contrôle de l’ICCN.
Extinction très avancée de la faune
Selon Jules Mayifilua, les gros mammifères, les grands fauves ainsi que d’autres espèces animales sont les principales victimes de ces pratiques néfastes pour la faune. Estimée à plus de 50%, l’extinction faunique est donc très avancée en accord avec les données disponibles via les cartes ainsi que des rapports reçus.
« Sur le plan forestier, même sur le plan animal, c’est au-delà de 50%. C’est un danger […] Nous lisons toutes les conséquences qui s’ensuivent. Et sur le plan spécial, le parc des Virunga, aujourd’hui ce n’est plus le parc que j’ai connu autrefois. Nous restons avec une petite partie », regrette-t-il.
Réfléchir sur la sécurisation et la surveillance des sites
Mais selon le directeur des parcs, domaines et réserves de l’Institut Congolais, d’autres menaces, en dépit des rebelles du M23, planent sur le parc des Virunga. En effet, des lotissements auraient été décelés au sein du parc sans qu’aucune précision n’ait été apportée sur les auteurs.
Il était donc question, à l’occasion de cette 14ème édition de Réseaux pour l’environnement et la sécurité dans les aires protégées de la RDC, de réfléchir sur la sécurisation et la surveillance des sites. Le conflit ayant obligé les personnels du parc à quitter le territoire de Rutshuru. Un déplacement aux conséquences dévastatrices sur les populations animales dont le monitoring devient très risqué ainsi que leur prise en charge médicale.