Les autorités ougandaises ont refusé de remettre les rebelles du M23 qui se sont réfugiés dans leur pays à Kinshasa. Kampala s’est même dit prêt à les aider et soutenir, soulignant qu’un accord de paix entre la République démocratique du Congo (RDC) et le M 23 devrai être signé le 11 novembre.
Kampala a été on ne peut plus clair. Les autorités ougandaises ont en effet refusé de remettre à Kinshasa les rebelles du M23 qui se sont réfugiés dans leur territoire. « Ils ne sont pas prisonniers. Ce sont des soldats fuyant la guerre, donc nous les accueillons et les aidons, parce que c’est de notre responsabilité, comme nous l’avons fait pour des soldats de l’armée de RDC plus tôt dans l’année », a indiqué le colonel Paddy Ankunda, porte-parole du ministère ougandais de la Défense et de l’armée ougandaise.
Après avoir été vaincus par l’armée congolaise dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), de nombreux rebelles se sont enfuis pour se réfugier en Ouganda. C’est le cas notamment du chef militaire et pilier de la rébellion, Sultani Makenga, qui se trouve actuellement dans un endroit tenu secret, en attendant la poursuite des discussions avec le gouvernement congolais à Kampala, la capitale ougandaise. Le devenir, la démobilisation, et la réinsertion dans la société civile des rebelles du M23 sont toujours en débat à Kampala. Toutefois les autorités ougandaises ont annoncé un peu après la matinée qu’un « accord de paix entre la RDC et le Mouvement du 23-mars (M23), vaincu, devrait être signé lundi 11 novembre à Kampala ».
Bien qu’il ait annoncé la fin de ses activités militaires, le M23 ne compte pas disparaître du jour au lendemain, affirmant sa volonté de devenir une force politique. Sans compter qu’elle pourrait reconstituer une milice sous une autre forme. Comme l’affirme cette observatrice avisée de la vie politique congolaise, contacté par Afrik.com : « Le M23 est un monstre à plusieurs têtes qui peut se régénérer à tout moment ».