Au moins quarante-neuf personnes ont été tuées en Ituri, au nord-est de la République démocratique du Congo, lors de nouvelles violences communautaires survenues dans la nuit de jeudi à vendredi.
Carnage en République démocratique du Congo où au moins quarante-neuf personnes ont été tuées en Ituri, lors de nouvelles violences communautaires survenues dans la nuit de jeudi à vendredi, au nord-est de ce pays d’Afrique Centrale.
Alors que le gouvernement rd-congolais annonçait un peu plus tôt dans la journée de vendredi que 33 morts étaient à déplorer, l’abbé Alfred Ndrabu Buju, directeur de l’ONG Caritas à Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, a revu le bilan à la hausse. « On a compté 49 corps et il y a encore d’autres corps qu’on recherche », a indiqué le religieux, précisant que le conflit opposait les communautés Hema et Lendu.
Ces violences se sont déroulées à Maze, un village du territoire de Djugu, situé à environ 80?km au nord de Bunia, capitale de la province de l’Ituri. Les témoins ont précisé que l’attaque s’est déroulée en deux temps. La première a eu lieu jeudi en début d’après-midi et elle a été repoussée par les forces régulières. Deux heures et demi plus tard, un nombre important d’assaillants sont arrivés lançant des attaques simultanées dans les villages de Maze et Mbunja.
Banza Charité, coordinateur de la société civile, n’a pas caché son étonnement qu’un tel massacre ait pu avoir lieu au moment où l’armée congolaise est bien présente dans la zone depuis quelques jours. Les assaillants, présentés comme appartenant à la communauté Lendu, se sont attaqués aux Hema. Des affrontements qui ne datent pas d’aujourd’hui.
Déjà en 1999, le différend foncier qui oppose Hema et Lendu en Ituri et qui ensanglante l’est de la RDC, avait dégénéré en massacres entre les deux communautés, alors dotée chacune d’une branche armée. Human Rights Watch avait indiqué que les combats avaient fait plus de 60 000 morts et 600 000 déplacés,