Moïse Katumbi et son parti sont très en colère et n’ont pas manqué de le dire, ce lundi 19 juillet 2021, notamment après l’arrestation du président de la jeunesse de leur formation politique, Jacky Ndala. Ce dernier avait vivement réagi à ce qu’il considère comme une tentative d’exclusion de son mentor de la prochaine Présidentielle.
La proposition de loi, qui exclurait de la Présidentielle de 2023 les candidats nés d’un parent étranger est en passe de mettre la République Démocratique sens dessus dessous. En effet, la proposition de loi sur la « congolité » qui pourrait interdire l’accès à la fonction présidentielle et à d’autres fonctions régaliennes aux personnes qui ont un père ou une mère non congolais, a attisé la colère des pro-Katumbi.
Le texte a été contesté par le parti de Moise Katumbi, qui a même menacé de quitter la coalition au pouvoir. Jacky Ndala et plusieurs autres cadres du parti de Katumbi, eux, se sont fait menaçants après le dépôt de ce texte. Après plusieurs sorties médiatiques et déclarations acerbes, Jacky Ndala a été interpellé par l’Agence nationale des renseignements, dimanche 18 juillet, à son domicile, à Kinshasa. Ce qui a exaspérer le part de Moïse Katumbi, Ensemble pour la République, qui s’est fendu d’un communiqué.
Rappelant qu’il est « membre de l’Union sacrée au même titre que les autres composantes, et mérite, en conséquence, sa part de considération et de respect notamment du fait de sa contribution significative à cette dynamique », le parti Ensemble pour la République exige la libération immédiate de son chef de la jeunesse.
Dans un communiqué signé par son secrétaire général, Dieudoné Bolengetenge, le parti de l’ancien opposant insiste qu’il est « incompréhensible que Moïse Katumbi, notre leader, soit l’objet de médisances et autres insultes par certains membres de cette Union sacrée sans que personne ne s’en indigne. La construction d’une coalition est une œuvre collective; le mépris des partenaires n’honore pas ».