Alors que Vital Kamehre, directeur de campagne de Félix Tshisekedi, a annoncé, au lendemain de la proclamation de la victoire de son mentor à la Présidentielle en République Démocratique du Congo, le retour de Moïse Katumbi au pays, ce dernier garde toujours le silence.
C’est après qu’il s’est dit très satisfait des résultats de la Présidentielle du 30 décembre 2018 et appelé tous les Congolais à vivre ensemble, que Vital Kamehre, directeur de campagne de Félix Tshisekedi, a annoncé le retour de Moïse Katumbi en République Démocratique du Congo. Répondant à la question de RFI autour de la décrispation politique, précisément au sujet de Moïse Katumbi, le président de l’UNC a rassuré que son « frère Moise Katumbi va rentrer au pays avant l’investiture du président Félix-Antoine Tshisekedi ».
Kamerhe, qui a en outre salué le travail abattu par le président de la CENI, Corneille Nangaa, a par ailleurs assuré que Diomi Ndongala recouvrera la liberté, et que le signal de RFI ainsi que Internet seront rétablis toujours avant l’investiture de son leader. Toujours dans l’euphorie de la victoire, Vital Kamerhe, revenant sur l’accord de Nairobi, a indiqué que « la primature dépendra de la nouvelle configuration de l’Assemble nationale. Rien n’empêche que l’on puisse l’octroyer à monsieur Fayulu, soit à monsieur Katumbi. Ici, le problème, c’est d’abord vivre ensemble. Nous n’avons pas à nous entretuer pour ça ».
Sauf qu’à ce jour, aucune réaction à cette invite de Moïse Katumbi, actuellement en Belgique, sur les déclarations de Vital Kamerhe. Surtout que son candidat, Martin Fayulu, conteste vigoureusement l’élection de Tshisekedi comme nouveau Président de la RDC, et a même déposé un recours de contestation sur la table de la Cour Constitutionnelle. Pourquoi ce silence de l’ancien Gouverneur du Katanga en République Démocratique du Congo ? Mystère et boule de gomme.
S’agissant de la nouvelle configuration de l’Assemblée nationale, l’on sait que les partisans du désormais ex-Président Joseph Kabila ont quasiment raflé la mise avec plus 300 sièges sur les 500 que compte le Parlement, alors que le nouveau président et sa coalition se retrouvent avec seulement 46 sièges.