En RDC, les mouvements citoyens et l’opposition avaient tenté de mobiliser la population le mercredi 15 novembre 2017. Mais difficile d’y parvenir dans un « pays-continent » aussi vaste. Pour le ministre de l’Intérieur, Emmanuel Ramazani Shadary, cette opération a d’ailleurs largement été un « échec ». Il l’a dit, ce vendredi, dans sa communication à l’occasion du conseil des ministres.
En présence du chef de l’État Joseph Kabila qui présidait ce conseil, le « premier flic de RDC » a tout d’abord brossé le tableau de la situation sécuritaire du pays. Après plusieurs troubles ces derniers mois, en particulier à l’est et au centre, cette situation sécuritaire a eu tendance à se normaliser sur l’ensemble du territoire national, même si des poches d’instabilité demeurent, a-t-il reconnu.
Le ministre de l’Intérieur, revenant ensuite sur les événements du 15 novembre, a qualifié d’« échec » ce qu’il considère être des actions d’ « incivisme » décrétées par certains groupes politiques et sociaux « pour des motifs jugés irrationnels et politiquement inconséquents par la grande majorité des Congolaises et des Congolais qui marquent ainsi leur détermination inébranlable à attendre les élections qui sont d’ores et déjà à l’agenda », selon les termes utilisés dans le communiqué officiel.
De fait si quelques quartiers ont ponctuellement connu des troubles le 15 novembre dernier, à Lubumbashi ou Goma par exemple, la situation dans la quasi-totalité des villes de RDC a été tout à fait normale. Ce fut le cas en particulier à Kinshasa où rien de notable, de ce point de vue, n’a été relevé. L’écrasante majorité des Kinois avaient, comme à leur habitude, vaqué à leurs occupations.